Alors que Facebook a récemment fait l'acquisition de WhatsApp pour 19 milliards de dollars, des groupes de défense de la vie privée ont déposé un recours pour annuler son rachat.
Ce qu’il faut savoir.
L’application mobile de messagerie multiplateforme WhatsApp est un moyen de communiquer gratuitement et facilement qui séduit chaque mois près de 450 millions d’utilisateurs actifs. Pas moins de 27 milliards de messages circulent chaque jour.
Et pour cause, l’application est gratuite et sans publicité. Il suffit de disposer d’un smartphone. Elle permet d’échanger des messages à travers le monde sans avoir à payer un forfait, ni, si l’on se trouve être à l’étranger, dépenser une somme astronomique pour quelques textos.
Comme sur Facebook, il est possible de créer des groupes de discussion en choisissant les personnes invitées et le thème de la discussion. Le parcours du fil de discussion est simple et se fait avec clarté.
Cela rend WhatsApp convivial. Toute la famille peut contribuer aux conversations, envoyer des photos malgré la distance ou des pièces jointes sans restriction de taille.
WhatsApp, une communauté florissante.
C’est un fait, de plus en plus de personnes se tournent vers cette application – on parle d’un million de nouveaux utilisateurs par jour. Sa croissance serait plus forte que celle de Facebook. C’est sans doute pour cette raison, par crainte que WhatsApp ne devienne une concurrence trop pesante, voire ne la dépasse, que la société de Mark Zuckerberg a racheté WhatsApp. Et c’est probablement un bon calcul si l’on se réfère aux prévisions du géant américain qui entrevoit un milliard d’utilisateurs d’ici quelques années.
Qui plus est, l’application est populaire dans de nombreux pays où Facebook peine à séduire: notamment dans des pays d’Amérique du Sud, d’Europe et d’Afrique.
Le hic : le recours contre le rachat de WhatsApp.
Des groupes de défense de la vie privée se sont en effet offusqués contre le récent rachat de WhatsApp. Car en rachetant l’application, Facebook pourrait s’accaparer dans la foulée ses utilisateurs et leurs données confidentielles. Ce que Jan Koum le cofondateur de WhatsApp avait pourtant affirmé ne jamais faire en 2009. La crainte concerne un mauvais usage des données personnelles.
Les groupes de défense en question, le Centre pour la démocratie numérique et le Centre pour la protection des informations électroniques, se plaignent notamment de « pratiques injustes et trompeuses ». Avec WhatsApp, les utilisateurs avaient l’assurance de ne pas recevoir de publicité et de ne pas subir d’espionnage ni de collecte de données. La donne change évidemment avec Facebook qui se veut tout de même rassurant « WhatsApp honorera ses engagements de respect de la vie privée et de sécurité ». Affaire à suivre.
Par Sébastien Tribot
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