Tout droit sortit du laboratoire secret de Google, le Google X Lab, le projet Loon consiste à développer une flotte de ballons dirigeables qui permettra de délivrer internet partout dans le monde, même dans les zones les plus reculées. En juin 2013, Google a lancé ses premiers ballons stratosphériques gonflés à l’hélium. Ces trente ballons font quinze mètres de diamètres et peuvent assurer la couverture internet d’une zone de 1200km², chaque ballon assurant à lui seul 40 km². Les ballons volent à haute altitude, plus de 20 km, et sont alimentés grâce à des panneaux solaires.
Ceux-ci produisent environ 100W quand l’éclairement est maximal et sont inclinables de façon à optimiser le rendement même quand les journées sont courtes. De quoi recharger suffisamment les batteries pour assurer le fonctionnement des ballons la nuit. L’enveloppe gonflable de 15m de diamètre et 12m de haut est en polyéthylène. Les Loons utilisent la technologie LTE (Long term evolution), communément appelée la 4G.
Si la conception, bien qu’optimisable, semble être validée, il reste à contrôler la trajectoire des ballons soumis aux vents stratosphériques. Pour l’instant, le seul paramètre sur lequel Google peut agir est l’altitude du ballon, ce qui suppose de parfaitement connaître la vitesse et la direction des vents pour le diriger. Pour l’instant, la gestion de la trajectoire reste trop complexe pour être précise mais Google s’affranchi du problème en envoyant en l’air plusieurs ballons les uns à la suite des autres, chacun servant de joker au précédent s’il venait à trop dériver. L’idée est d’avoir suffisamment de ballons pour assurer la connexion internet en continue. Le géant américain vient d’ailleurs de signer avec le CNES, spécialiste de l’envoi de ballons stratosphériques, pour tester différents algorithmes censés permettre un meilleur contrôle des ballons.
Et si cela ne suffit pas, Google a encore un atout dans sa manche. Avec le rachat de Titan Aerospace, Google imagine compléter sa flotte de ballons par des drones solaires. Avec tout ça, il y a fort à parier que Google aboutira bel et bien à une solution pour connecter tous les humains, où qu’ils habitent, qu’ils le veuillent ou non…
Par Audrey Loubens
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