Les députés vont réaffirmer l’objectif de 2025, que les sénateurs avaient supprimé, pour réduire à 50% la part du nucléaire dans la production d’électricité. De même pour une réduction de 50% de la consommation énergétique finale en 2050.
Trois jours de débats ont été prévus dans l’hémicycle, jusqu’à jeudi soir. Le vote global sur le texte aura lieu mardi 26 mai, avant qu’il ne reparte au Sénat puis revienne à l’Assemblée pour une adoption définitive avant la pause estivale ou à la rentrée.
En tout cas, en amont de la conférence mondiale sur le climat (COP 21) qui se tiendra à Paris en décembre, et dont François Hollande a fait un enjeu important de son quinquennat.
Le texte ne devrait pas bouger dans ses grandes lignes mais le sujet du gaspillage alimentaire, dans la lignée du rapport remis en avril au gouvernement par l’ancien ministre délégué à l’Agroalimentaire Guillaume Garot, doit s’inviter.
L’élu PS de la Mayenne a travaillé avec des parlementaires de tous bords à une série d’amendements visant notamment à « interdire aux grandes surfaces de jeter » de la nourriture consommable, d’en détruire, ainsi qu’obliger ces grandes surfaces à signer un protocole avec une association de solidarité afin de faciliter les dons alimentaires.
Au sein de la commission spéciale sur la transition énergétique courant avril, les députés ont déjà rétabli l’essentiel de la version du projet de loi qu’ils avaient voté en première lecture à l’automne et que les sénateurs avaient ensuite remanié pour en réduire les ambitions, notamment sur les grands objectifs de consommation et de production d’énergie.
Rénovation des bâtiments, essor de la voiture électrique et des énergies renouvelables, recyclage des déchets: le projet de loi décline par secteurs les moyens d’atteindre ces grands objectifs.
Cette lecture sera une nouvelle occasion d’afficher une certaine entente entre les députés EELV et la ministre de l’Ecologie, qui « a eu une volonté d’écoute et l’a bien joué » avec ces parlementaires tiraillés sur leur retour ou non au gouvernement, selon un responsable socialiste.
Lors du scrutin d’octobre, l’ensemble de la majorité s’était prononcée pour le projet de loi, malgré un « sentiment double, espoir et déception » des écologistes face aux manques du texte, qu’avait exprimé l’ancienne ministre Cécile Duflot.
Les députés UMP et du Front de gauche s’étaient prononcés contre, ceux de l’UDI s’étaient majoritairement abstenus.
Mme Royal, qui a dû chercher une voie entre pro et anti-nucléaire, escompte globalement « un beau texte de consensus ».
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