Beaucoup d’espoirs reposent sur la photonique pour développer les processeurs du futur. Des espoirs ravivés par la réussite de chercheurs américains qui ont fabriqué un tel processeur à partir de composants accessibles dans le commerce, des pièces de série. Car le transport d’information par la lumière présente de nombreux intérêts : plus grande quantité d’informations transmises, gain de taille, gain de consommation d’énergie et surtout, moins d’échauffement. Autant d’atouts jusqu’ici fantasmés qui pourraient bien devenir réalités.
Un processeur photonique utilise le même langage que son homologue électrique, des 0 et des 1, en laissant ou non passer des photons plutôt que des électrons. Intel et IBM s’attèlent à les développer depuis les années 2007/2008. La difficulté est d’intégrer les liens optiques à l’intérieur des composants électroniques. Intel a présenté seulement cette année un rack photonique avec une implémentation à 100 Gbps. Un prototype prometteur avec des installations optiques simplifiées. Mais pour s’imposer, la photonique devra intégrer l’ensemble des éléments présents dans l’architecture.
Les travaux de Milos Popovic parus dans Optics Letters, présentent un modulateur optique compatible avec la technologie SOI (Substrat sur isolant), alternative de plus en plus répandue au silicium bulk.
Il reste encore beaucoup de chemin à parcourir avant de tous profiter d’un ordinateur quantique au bureau, mais l’on s’en rapproche chaque jour un peu plus.
Par Audrey Loubens, journaliste scientifique
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