Plusieurs projets continuent d'enregistrer des développements significatifs au Royaume Uni ; d'autres on été abandonnés ou transposés. Cette rentrée me fournit l'opportunité de faire un point en ce qui concerne l'énergie des vagues et courants.
lusieurs projets continuent d’enregistrer des développements significatifs au Royaume Uni, tandis que d’autres on été abandonnés ou transposés. Cette rentrée me fournit l’opportunité de faire un point en ce qui concerne l’énergie des vagues et courants :
Wave Hub
Le Projet appelé UK’s Wave Hub qui est un site d’essai consacré entièrement à l’énergie des vagues continue à être développé au large des côtes de Cornouailles. Selon le media Engineer on line (ICI), un contrat d’un million de livres sterling a été signé avec l’antenne locale de Powermann à Poole pour procéder à l’installation de tout le matériel nécessaire à relier le site de production d’énergie des vagues au réseau électrique national. Le projet qui a reçu un apport spécial du gouvernement britannique de 9.5 millions de Livres devrait s’en voir attribuer 10 millions supplémentaires dans le cadre d’un soutien global à l’ensemble des projets énergétiques marins dans le sud-ouest.D’autres sources de financement sont attendues comme l’European Regional Development Fund Convergence Programme (£ 22,93 millions) et le RDA (£ 12.5 millions). Selon le média Water Power Magazine, le premier équipementier dont le matériel sera rélié au réseau ne sera pas anglais puisqu’il s’agit de la compagnie américaine Ocean Power Technologies (OPT), avec sa célèbre technologie de bouée capteuse d’énergie des vagues PowerBuoy®.Les autres projets développés dans le cadre du Wave Hub et sur lesquels les compagnies communiquent moins seraient toujours : le projet du Norvégien Fred Olsen Renewables avec sa technologie de type bouées, et le projet de l’Australien OceanLynx dont j’ai déjà beaucoup fait état auparavant. Selon le média devon.co.u, le projet E.ON-Ocean Prospect qui consiste à installer 7 récupérateurs Pelamis dans le Wave Hub de Cornouailles a été déplacé le 29 avril 2009 vers un projet similaire aux Iles Orcades dans le cadre de l’European Marine Energy Center (EMEC), qui est le grand centre de développement des énergies marines au Royaume-Uni et dispose de moyens visiblement plus importants que le WaveHub Project.
Aquamarine
Le récent matraquage médiatique de la compagnie écossaise Aquamarine Power pour sa technologie de récupération d’énergie des vagues Oyster® (« Huître » en français) pourrait laisser penser que cette technologie qui a remporté les £ 60 millions attribués par la British Renewable Energy Association à la « Meilleure innovation de l’année 2009 » est LA technologie de récupération d’énergie des vagues du futur. Quand on voit la taille de l’engin, on a des doutes. Et pourtant on a tort car son avantage majeur est d’avoir rapatrié la plupart des équipements de transformation à terre, ce qui évite des problèmes d’entretien en mer insurmontables et hors de prix.Autre avantage et non des moindres, la constance de la ressource sur les fonds de 12 à 16 mètres où le dispositif doit être posé et surtout le fait qu’Oyster® utilise pour fonctionner uniquement des ressources hydrauliques, à l’exclusion de tous hydrocarbures ou autres substances toxiques,ce qui n’est pas le cas de toute les technologies marines dites « propres » existantes. Ce type de technologie constitue en tout cas l’antithèse des dispositifs légers de type Anaconda. Fort des sestrophées et de l’appui du Ministère britannique de l’environnement, Aquamarine Power prévoit d’ailleurs de déployer aussi sa grosse huître d’ici l’automne à l’EMEC (Centre européen d’énergie marine) !
Marine Current Turbines (MCT)
La compagnie Marine Current Turbines pionnière de l’exploitation commerciale de l’énergie des courantsmarins avec son SeaGen de 1,2 MW déployé depuis plus d’un an àStrangford Lough en Irlande du Nord, malgré quelques incidents deparcours inhérents à la mise en place de toute technologie nouvelle,est bel et bien le premier projet à l’échelle commercialed’exploitation de l’énergie des courants. A ce titre il a reçurécemment son accréditation ROC (Renewables Obligation Certificates)qui régule l’exploitation commerciale de l’énergie au Royaume-Uni.
Orecon
Avec sa technologie MRC, l’équipementier britannique Orecon devrait fournir au réseau portugais une électricité au tarif de 33 cents/kWh, tarif spécialement accordé par les autorités portugaises à l’électricité d’origine marine renouvelable. D’après le media GreenBang (ICI), Orecon aurait passé un accord avec le chantier naval portugais Estaleiros Navais Do Mondego (ENM) pour construire et développer un récupérateur de 1,5 MW d’ici à Février 2011.Cette annonce en complétait une autre faisant part de l’intention d’Orecon de développer un site de récupération d’énergie des vagues de 4,5 MW avec le portugais Eneolica. Quand on questionne le britannique Orecon sur son choix de développer sa technologie plutôt au Portugal qu’ailleurs, la réponse est claire : « Les raisons sont stratégiques. Outre son exceptionnelle ressource en vagues, le Portugal est le seul pays d’Europe qui ait à la fois mis en place une politique tarifaire claire en matière d’énergie d »origine renouvelable marine et qui en facilite le raccordement au réseau national ».
Pulse Tidal
Le développement des technologies de récupération de l’énergie des courants n’est pas en reste. Ainsi la compagnie britannique Pulse Tidal qui développe un récupérateur assez astucieux répondant au nom de npower juice (video de démo ICI); cette technologie est basée sur les mouvements des nageoires degrands cétacés. La compagnie a pu construire son prototype (en test àHumber près de Immimgham Dock) de 100kw grâce à un financement publicde £ 878.000 mais aussi grâce a l’apport du privé du géant industrieljaponais Marubeni qui s’intéresse de plus en plus à ce secteur des énergies renouvelables marines.
Source : Les Energies de la merFrancis Rousseau est rédacteur en chef de plusieurs blogs portant sur l’environnement et les énergies renouvelables pour 3B Conseils, cabinet conseil en communication scientifique et technique et bureau d’études. Il anime notamment Les énergies de la mer, spécialisé dans les énergies marines.
De la découverte en laboratoire à l'innovation industrielle, scrutez les tendances et prenez part aux grands débats scientifiques qui construisent le monde de demain.
Réagissez à cet article
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous et retrouvez plus tard tous vos commentaires dans votre espace personnel.
Inscrivez-vous !
Vous n'avez pas encore de compte ?
CRÉER UN COMPTE