« L’Etat français (…) a décidé que le nucléaire devait faire partie du mix énergétique pour encore longtemps », a déclaré M. Proglio à la presse, en marge de la présentation des résultats annuels du géant français de l’électricité.
Le gouvernement s’est engagé à réduire de 75% à 50% la part de l’énergie nucléaire dans la production électrique française à l’horizon 2025, et à plafonner au niveau actuel la capacité de production nucléaire.
« Quelle que soit la durée de vie des centrales, il faudra bien les remplacer, parce que pour pouvoir continuer à produire de l’énergie électronucléaire, il faut un outil de production », a expliqué M. Proglio.
Quant à la fermeture de plusieurs centrales vieillissantes pour les remplacer par des réacteurs EPR de troisième génération, un scénario étudié par l’Elysée selon des informations de presse, M. Proglio a déclaré n’avoir « rien à dire sur les scenarii qui peuvent être envisagés ici ou là ».
« Nous échangeons bien entendu avec les pouvoirs publics. Mais, en fin de parcours, c’est aux pouvoirs publics qu’il appartient de définir la politique énergétique du pays, et il appartient à EDF de gérer son patrimoine et son outil industriels. Cela se fait de manière naturelle et concertée », a-t-il commenté.
Le groupe est détenu à plus de 84% par l’Etat français, qui n’a pas l’intention de s’en désengager, comme l’a assuré jeudi le Premier ministre Jean-Marc Ayrault sur Europe 1.
A plus court terme, EDF souhaite allonger la durée de vie de ses centrales au-delà de 40 ans, et a prévu à cette fin un plan d’investissement de 55 milliards d’euros d’ici à 2025.
« On a un programme très important de modernisation du parc existant qui ne peut se concrétiser que dans la perspective d’une durée de vie qui permet d’amortir cet investissement », a fait valoir M. Proglio.
« C’est à l’entreprise que revient de déterminer son ambition en termes de durée de vie (des réacteurs, ndlr) et à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) de valider que cette durée de vie est compatible avec les normes de sûreté », a-t-il argué.
Quant à son éventuelle reconduction à la tête d’EDF, où son mandat s’achève en novembre, le PDG a souligné qu’il revenait aux actionnaires du groupe (à savoir l’État) d’en décider.
« J’ai envie d’y être », mais « ne spéculons pas », a-t-il dit. « J’ai une mission, une responsabilité, je l’assume, et je prépare EDF à être une formidable entreprise dans l’avenir », a-t-il précisé, se disant « passionné » par cette tâche.
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