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Le PDG d’EDF juge que de nouvelles centrales nucléaires seront inévitables en France

Posté le par La rédaction dans Environnement

AFP

La construction de nouvelles centrales nucléaires sera inévitable en France, pour remplacer les infrastructures existantes, car l'atome conservera une part importante de la production électrique française, a estimé jeudi le PDG d'EDF, Henri Proglio.

« L’Etat français (…) a décidé que le nucléaire devait faire partie du mix énergétique pour encore longtemps », a déclaré M. Proglio à la presse, en marge de la présentation des résultats annuels du géant français de l’électricité.

Le gouvernement s’est engagé à réduire de 75% à 50% la part de l’énergie nucléaire dans la production électrique française à l’horizon 2025, et à plafonner au niveau actuel la capacité de production nucléaire.

« Quelle que soit la durée de vie des centrales, il faudra bien les remplacer, parce que pour pouvoir continuer à produire de l’énergie électronucléaire, il faut un outil de production », a expliqué M. Proglio.

Quant à la fermeture de plusieurs centrales vieillissantes pour les remplacer par des réacteurs EPR de troisième génération, un scénario étudié par l’Elysée selon des informations de presse, M. Proglio a déclaré n’avoir « rien à dire sur les scenarii qui peuvent être envisagés ici ou là ».

« Nous échangeons bien entendu avec les pouvoirs publics. Mais, en fin de parcours, c’est aux pouvoirs publics qu’il appartient de définir la politique énergétique du pays, et il appartient à EDF de gérer son patrimoine et son outil industriels. Cela se fait de manière naturelle et concertée », a-t-il commenté.

Le groupe est détenu à plus de 84% par l’Etat français, qui n’a pas l’intention de s’en désengager, comme l’a assuré jeudi le Premier ministre Jean-Marc Ayrault sur Europe 1.

A plus court terme, EDF souhaite allonger la durée de vie de ses centrales au-delà de 40 ans, et a prévu à cette fin un plan d’investissement de 55 milliards d’euros d’ici à 2025.

« On a un programme très important de modernisation du parc existant qui ne peut se concrétiser que dans la perspective d’une durée de vie qui permet d’amortir cet investissement », a fait valoir M. Proglio.

« C’est à l’entreprise que revient de déterminer son ambition en termes de durée de vie (des réacteurs, ndlr) et à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) de valider que cette durée de vie est compatible avec les normes de sûreté », a-t-il argué.

Quant à son éventuelle reconduction à la tête d’EDF, où son mandat s’achève en novembre, le PDG a souligné qu’il revenait aux actionnaires du groupe (à savoir l’État) d’en décider.

« J’ai envie d’y être », mais « ne spéculons pas », a-t-il dit. « J’ai une mission, une responsabilité, je l’assume, et je prépare EDF à être une formidable entreprise dans l’avenir », a-t-il précisé, se disant « passionné » par cette tâche.

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