« [Les énergies renouvelables] sont des énergies intermittentes qui vont nécessiter de grandes capacités de réserve, qui vont reposer sur le gaz naturel en raison de la facilité d’utilisation des turbines à gaz », a expliqué Gérard Mestrallet, PDF de GDF Suez, au Forum économique international des Amériques.
Il a illustré son propos par l’exemple d’une île ayant besoin de mille mégawatts pour ses habitants et ses industries.
« L’île veut être verte. Donc elle construit 1 000 mégawatts d’éoliennes. C’est très bien, surtout quand il y a du vent, c’est à dire 30 % du temps. Mais comme les consommateurs veulent de l’électricité tout le temps, il faut construire à côte de ces éoliennes 1 000 mégawatts de turbines à gaz qu’on peut mettre en route comme des mobylettes quand il n’y a pas de vent et les éteindre quand il y a du vent. »
« Résultat des courses : on va payer trois fois. D’abord parce qu’il faut construire deux systèmes, 2 000 mégawatts, alors que l’île n’a besoin que de 1 000. Deuxièmement, il faudra subventionner les éoliennes et troisièmement, les turbines à gaz vont fonctionner seulement 70 % du temps et donc le coût en capital du mégawattheure va être augmenté à due concurrence.»
« Donc je pense qu’il faut bien réfléchir avant de vouloir s’engager trop massivement dans des productions intermittentes de renouvelables » , a conclu Gérard Mestrallet.
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