Selon le classement « Low Carbon Economy Index 2018 » du cabinet PwC, les efforts pour décarboniser l'économie mondiale demeurent insuffisants. Aucun pays du G20 n'atteint un taux de décarbonisation suffisant pour limiter le réchauffement climatique à 2°C d'ici 2100.
En 2017, le PIB mondial a augmenté de 3,8 %, poussé par la croissance rapide des économies émergentes comme la Chine et l’Inde. La demande énergétique a également augmenté de 2,1 %. Et les émissions de gaz à effet de serre ont crû de 1,1 %. « L’objectif fixé par l’Accord de Paris sur le climat, de limiter le réchauffement climatique à 2°C semble encore un peu plus hors d’atteinte », estiment les experts de PwC.
L’intensité carbone de l’économie mondiale ne baisse pas assez vite
L’intensité carbone de l’économie représente les émissions de CO2 liées à la consommation d’énergie par million de dollars de PIB. Les contributions nationales actées par l’Accord de Paris demandent une décarbonisation mondiale de l’ordre de 3 % par an. Mais en 2017, l’intensité carbone de l’économie mondiale n’a diminué de 2,6 %. Ce taux est identique à celui de 2016.
Ces résultats nous mènent ainsi droit vers un réchauffement d’au moins 3°C. En effet, pour limiter le réchauffement climatique à 2°C, il faudrait décarboner l’économie mondiale de 6,4 % par an dès aujourd’hui, jusqu’en 2100. Cette année, aucun pays n’atteint ce taux. Le fossé entre le taux de décarbonisation actuel et celui nécessaire pour limiter le réchauffement climatique à 2°C se creuse. « Sans un redoublement des efforts en la matière, le budget carbone du scénario 2 °C sera épuisé en 2036 », prévient PwC. Une alerte en accord avec les prévisions récentes du GIEC.
Le G20, loin de respecter ses engagements
En 2016, deux pays du G20 étaient en accord avec l’objectif des 2°C: le Royaume-Uni et la Chine. Le taux de décarbonisation de leur économie est respectivement passé de 7,7 % et 6,5 % en 2016 à 4,7 % et 5,2 % en 2017. Le Mexique, l’Argentine et le Brésil ont pour leur part réduit leur intensité carbone de 5 %, 4,9 % et 4,5 %. Ces pays en haut du podium ont tous été en mesure de réduire leurs émissions tout en assurant la croissance de leurs économies. À l’opposé, les pires élèves du G20 sont la Turquie et l’Arabie Saoudite. Leur intensité carbone a respectivement augmenté de 3,6 % et 1,7 %.
Cette année, la France compte parmi les bons élèves. Après une hausse de son intensité carbone inférieure à 1 % en 2016, le pays connait un taux de décarbonisation d’1,2 % en 2017. Son intensité carbone atteint 115 tonnes de CO2 par million de dollars de PIB (tCO2 / M$PIB), la plus basse du G20. À titre de comparaison, celle de la chine atteint 402 tCO2/M$PIB, celle du Mexique 197 tCO2/M$PIB.
Quelles solutions pour réagir?
Les efforts pour diminuer le charbon dans certains pays sont contrebalancés par l’augmentation de la demande dans d’autres pays, comme l’Inde, l’Indonésie ou la Turquie. En 2017, la consommation charbon est repartie à la hausse de 1 %. Et si la production des énergies renouvelables a augmenté de 17% en 2017, avec une hausse de 35 % pour le photovoltaïque, elle ne représente toujours qu’une petite part du système énergétique mondial.
PwC estime cependant que les nouvelles technologies seraient à même d’entraîner des changements suffisants pour atteindre les taux de décarbonisation nécessaires. Ces technologies incluent les systèmes intelligents de chauffage et d’alimentation dans les bâtiments, les véhicules électriques autonomes, les biocarburants avancés et l’impression 3D. PwC estime que le déploiement à large échelle de véhicules électriques autonomes pourrait combler un tiers de l’écart d’émissions nécessaire limiter le réchauffement à 2°C. Mais cela nécessiterait également un changement de paradigme dans les modèles de propriété des véhicules. D’autres technologies telles que la blockchain auraient le potentiel d’entraîner d’importantes réductions d’émissions.
Par Matthieu Combe, journaliste scientifique
Tel que nous sommes engagés et après les tergiversations stupides de Jean Jouzel sur la production d’électricité électronucléaire, nous dépasserons largement les 2 °C, peut-être les 3°C à la fin du siècle ce qui sera une catastrophe humanitaire sans précédent.
L’accord de Paris est en fait un non-accord. On sait très bien que la somme des « engagements » des pays montre une augmentation des émissions de CO2. Par exemple, la Chine continuera à construire des centrales thermiques (gaz, charbon) au moins jusqu’en 2030. Il en est de même pour nombre d’autres pays, qui privilégient en priorité le développement et le bien-être de leurs sociétés. Dans ses demandes de réductions drastiques, le GIEC est dans l’utopie, complètement déconnecté des réalités, alors que l’AIE, qui connaît les projets en cours et les projets futurs, sait que nos émissions de CO2 vont continuer à augmenter au cours des prochaines décennies.
Les thèses du GIEC ignorent la théorie cinétique des gaz et la théorie du corps noir, ce qui fait que leur crédibilité est quasi-nulle. Voir cette analyse d’un physicien qui, lui, sait de quoi il parle : http://revue-arguments.com/articles/index.php?id=89
Il faut être conscient que les procédures du GIEC sont anti-scientifiques, car elles donnent toujours priorité au politique. : le résumé pour les décideurs (SPM), diffusé urbi et orbi, est un document mis au point avec les représentants des gouvernements, diplomates et fonctionnaires, donc sans aucune valeur scientifique, mais qui a force de loi, à tel point qu’il impose des modifications au rapport scientifique pour le mettre en conformité avec lui. Par ailleurs, les conclusions sont préétablies dans les statuts du GIEC, à savoir : le CO2 anthropique est seule cause de réchauffement. La propagande onuso-GIECquienne s’appuie sur les politiques et les medias inféodés aux thèses du GIEC, sur des experts médiatisés auto-proclamés (Jouzel, Le Treut, Al Gore, …) sur des alarmistes climatiques (dont même Hollande et Macron !) et sur des climato-crédules, qui ont été endoctrinés et sont devenus d’ardents défenseurs des thèses du GIEC et du projet idéologique Onuso-Giecquien, à savoir la décroissance imposée par une gouvernance mondiale verte dictatoriale.
Je rappelle qu’il n’y a aucune preuve scientifique que le CO2, quelle que soit sa source, ait une action mesurable sur la température, et donc mener des actions politiques sur cette base plus que fragile confirme qu’il s’agit davantage d’idéologie que de science et de raison. La TMAG (température moyenne annuelle globale) est montée de +0,8°C en 130 ans, mais elle est quasiment stable depuis le début des années 2000 : http://www.woodfortrees.org/plot/uah6/from:2002 et ce, malgré une inflation des émissions mondiales de CO2. Rien que cette observation de bon sens met à mal les thèses hypothétiques du GIEC. En outre, les projections des modèles numériques divergent de plus en plus des observations, ce qui montre que leur crédibilité est nulle, tout comme les thèses du GIEC qui en sont le socle. Se focaliser sur nos émissions de CO2 qui sont par ailleurs, selon le rapport AR5, de 4-6% du total des émissions, et mener des politiques aussi onéreuses qu’inutiles est une absurdité sans nom. Où es-tu ô siècle des Lumières ? Egaré dans le dogme du réchauffement climatique anthropique ?
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