L’enquête IESF 2019 rappelle que la rémunération des ingénieurs est confortable pour cette catégorie d’actifs. En effet, le salaire médian, tous âges confondus, est de 57.700 euros brut annuels. En début de carrière, le salaire est de 41.000 euros, et pour ceux qui arrivent en fin de carrière, il peut atteindre 94.000 euros.
En plus d’une rémunération attractive, le secteur ne connait pas la crise de l’emploi. Seulement 3,3% des ingénieurs actifs sont au chômage. Les ingénieurs travaillent à 81% dans le secteur privé et 11% dans le public. Le secteur de l’industrie est le secteur qui recrute le plus, suivi des activités tertiaires et les sociétés de services. Les ingénieurs en activité occupent majoritairement des fonctions « Etudes, recherche et conception », « Productions et activités connexes », « Systèmes d’information ».
Parmi, les ingénieurs diplômés en 2018, seuls 14% étaient en recherche d’emploi. Un chiffre qui explique la forte attractivité pour les carrières d’ingénieurs.
Des diplômes encore valorisés
Les inscriptions pour les écoles d’ingénieurs sont en hausse, surtout pour les concours post bac. Avec le développement de ces différentes voies d’accès, l’enquête de l’IESF confirment que plus d’un ingénieur sur deux n’est pas passé par les classes préparatoires. La formation initiale sous statut étudiant occupe toujours une place dominante mais la part réservé aux formations par apprentissage est en croissance.
On compte près de 40% d’ingénieurs qui possèdent un double diplôme. Pour exemple, plus de la moitié des ingénieurs chimistes ou physiciens possèdent ou préparent un double diplôme. Ces diplômes complémentaires traduisent une option de carrière vers des postes de management, des postes techniques ou encore vers la recherche. Ils sont souvent associés à une augmentation de salaire ou des responsabilités hiérarchiques. Pourtant ces doubles diplômes sont moins bien rémunérés mais beaucoup estiment qu’ils leur procurent plus de satisfactions personnelles.
L’appel du large
77% des ingénieurs sont satisfaits dans leur emploi. Ils sont même 86% à considérer que leurs valeurs personnelles sont en adéquation avec celles de leur entreprise. Une adéquation très importante puisque 73 % des ingénieurs seraient prêts à refuser de faire quelque chose si cela allait à l’encontre de leurs principes.
La 30ème enquête de l’IESF souligne également que les ingénieurs sont nombreux à envisager de quitter l’Ile de France pour une région présentant « plus d’atouts pour leur vie personnelle ». Parmi les régions attractives, l’Auvergne-Rhône-Alpes et la Nouvelle-Aquitaine arrivent en tête, suivies de la région PACA, l’Occitanie.
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