Deux turbines pour deux fois plus de puissance !
Et si l’on pouvait directement puiser l’énergie de l’océan ? Chaque année, la puissance des vagues côtières autour du monde équivaudrait ainsi à la production globale annuelle d’électricité. Problème : les moyens d’extraire cette énergie sont peu efficaces et résistent mal aux conditions marines. Une équipe dirigée par l’université RMIT, en collaboration avec l’université Beihang, s’est donc proposée de mettre au point un outil de conversion de l’énergie marémotrice optimisé. Une meilleure efficacité et une meilleure capacité d’absorption de puissance pourraient doubler la collecte actuelle. Présentée le 2 août 2021 dans Applied Energy, la nouveauté repose sur deux turbines placées l’une au-dessus de l’autre et en rotation dans des directions opposées. Un système de transmission par courroie relié au générateur permet ensuite d’amplifier la vitesse rotationnelle de ce dernier. Le stockage de l’énergie peut donc se faire loin des turbines. Placé dans la bouée située au-dessus de la ligne de flottaison, le générateur est ainsi protégé de la corrosion. Des tests ont été effectués sur des amplitudes de vagues de 80 mm pour une fréquence de 0,3 Hz. Résultat : une efficacité de 11,57 % pour 26,4 mW de puissance. Ce succès conforte les chercheurs, qui ont déjà dans l’idée de passer à un modèle à taille réelle.
Une détection « saine » des rayons X
Depuis une vingtaine d’années, les structures organométalliques semi-conductrices sont étudiées pour le passage aux appareils électroniques de nouvelle génération. Shuquan Chang, Shenqiang Ren et leurs collègues de la Nanjing University of Aeronautics and Astronautics et de l’université de Buffalo ont employé une telle structure pour réaliser un détecteur à rayons X.. non toxique ! En effet, l’imagerie à rayons X a beau être rapide et sans douleurs, les panneaux de détection contiennent des métaux lourds, comme le plomb et le cadmium. Le travail des chercheurs sur une structure absorbante de Ni-DABT (2,5-diamino-1,4-benzenedithiol dihydrochloride) a été publié dans Nano Letters le 4 août 2021. Pour parvenir au résultat final, du sel de chlorure de nickel a été mélangé à du DABT durant plusieurs heures. Puis, cette couche a été prise en sandwich entre des électrodes à films dorés. Ce nouveau type de détecteur pourrait servir dans la surveillance des radiations ou en imagerie médicale.
L’impression de circuits pour toutes les formes
Pour réaliser des diagnostics médicaux, certains capteurs peuvent être invasifs pour le patient. Une façon d’y remédier consisterait à utiliser des circuits imprimés sur des surfaces en 3D de formes complexes. De tels capteurs portables pourraient ainsi être placés directement sur la peau sans occasionner de gêne particulière. Une nouvelle stratégie de fabrication pour l’impression de circuits a été mise en place dans ce sens par une équipe internationale dirigée par Penn State. Décrite le 5 août 2021 dans Materials Today, leur méthode s’appuie sur un transfert de masse de nanoparticules de zinc à l’aide d’une intense lumière pulsée de xénon. La lumière fait monter la température jusqu’à évaporation des nanoparticules. Celles-ci sont ensuite laminées avec des films polymères semi-transparents afin d’atteindre la condensation du zinc sur la surface en 3D. Un motif de zinc pour l’électronique est alors formé, à la fois conducteur et biodégradable. Une preuve de concept a été faite sur des coquillages et des gobelets en verre. Dans le futur, cette nouvelle technique devrait permettre de se passer des chambres à vide, coûteuses et nécessitant de nombreuses heures d’opération.
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