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Le GPS au service de la détection de tests nucléaires clandestins

Posté le par La rédaction dans Informatique et Numérique

Les chercheurs américains du CTBTO ont dévoilé un nouvel outil de détection d'explosions nucléaires illégales. Cet outil n'est autre que le GPS.

L’Organisation du Traité d’Interdiction Complète des Essais Nucléaires (CTBTO, en anglais « Comprehensive Nuclear-Test-Ban Treaty Organization ») joue un rôle majeur dans la détection de toute explosion atomique clandestine sur la planète, servant à la fois de garde-fou et de gendarme, rapportant ses informations à l’ONU.

Même les tests nucléaires souterrains laissent une trace dans la partie supérieure de l’atmosphère, l’ionosphère. C’est en examinant les données enregistrées le même jour d’un test nucléaire Nord-Coréen en 2009 par les stations GPS avoisinantes, que les chercheurs du CTBTO découvrirent un changement inattendu dans la densité des électrons dans l’ionosphère, quelques minutes après. « C’est comme si l’onde de choc de l’explosion souterraine, d’abord transmise à l’atmosphère, aurait alors été communiquée à l’ionosphère, la terre « poussant » l’atmosphère qui pousse à son tour l’ionosphère », explique le professeur Ralph Von Frese, de l’Université d’Ohio.

Les autorités internationales disposent déjà de quelques méthodes de détection, telles que des détecteurs sismiques, des capteurs acoustiques ou encore des capteurs chimiques, inutiles en cas d’essai suffisamment profond. Le GPS (Global Positioning System) doit être vu comme un complément à ces autres méthodes. Bien qu’elle n’ait été conçue que pour la géolocalisation, la technologie du GPS a toujours été très sensible aux perturbations atmosphériques.

Les signaux GPS doivent passer des émetteurs satellitaires vers les récepteurs au sol. Les molécules de l’air, et plus spécifiquement les électrons et autres particules chargées de la Ionosphère, interfèrent avec ces signaux. Alors qu’une partie de la recherche se concentre sur le moyen d’améliorer ce problème, les chercheurs du CTBTO ont exploité cette vulnérabilité pour en faire quelque chose d’utile. Grâce au décryptage du timing de l’onde de choc, les chercheurs peuvent déterminer l’origine de l’explosion.

Par Rahman Moonzur

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