C’est un pari osé que s’est lancé la start-up californienne : apporter le goût et l’odorat à nos smartphones. Cette ambition rentre dans le cadre de la logique des chercheurs IBM. Selon eux, l’orientation des nouvelles technologies passera par le développement des capacités sensorielles. Et ce, dans un avenir proche. D’ici cinq ans, ces appareils disposeront du goût et de l’odorat en plus de la vue et de l’ouïe déjà disponibles grâce aux micros et caméras. Pour soutenir le projet, le célèbre investisseur Vinod Khosla a mis sur le tapis 2,5 millions de dollars.
La puce mise au point serait même plus performante que le nez humain, avec ses 400 capteurs, et équivalente au flair du chien, pourvu de près de 2 000 capteurs. Les usages n’en seront que plus variés. Entre la mesure du taux d’alcoolémie ou du taux de diabète, la prévention d’une mauvaise haleine et probablement bien d’autres utilisations dédiées à la médecine ou à la cuisine, la puce devrait se révéler fort utile. Sam Khamis, le PDG d’Adamant Technologies, assure non sans humour, que l’application concernant l’halitose (haleine incommodante) devrait résoudre certains problèmes inhérents. Ajoutant au passage qu’il s’agit du « genre de choses que même son meilleur ami ne dit pas forcément ». Détecter les odeurs sera l’une des missions, mais l’analyse des ces effluves, afin de discerner une odeur parmi d’autre notamment, devrait être bien plus complexe.
La production de la puce aurait d’ores et déjà débuté au Texas. Dans la ville d’Austin plus précisément. Néanmoins il faudra patienter un ou deux ans avant que la commercialisation ne soit effective. Idem pour les applications qui accompagneront la sortie de cette nouvelle technologie ainsi que l’accessoire – périphérique relié au smartphones – rendant possible le maniement de ces applications. Le prix du périphérique oscillera entre 75 et 100 dollars.
Par Sébastien Tribot