L’AFNIC, Association Française pour le Nommage Internet en Coopération, n’est pas un bureau de vente de noms de domaine, mais un centre de gestion et d’information neutre, à but non lucratif, de la base de données des noms de domaine géographiques « .fr » (France) et « .re » (Réunion). L’association a annoncé cette semaine que le cap des 2 millions de noms de domaine « .fr » venait d’être franchi, grâce à l’enregistrement du nom de domaine « manucure-saint-maur.fr ».
Le domaine « .fr » est un domaine national de premier niveau, c’est-à-dire qu’il est au sommet de la hiérarchie des domaines, mais associé à un pays. Concrètement, cela correspond à l’ensemble des ordinateurs qui hébergent des activités pour les personnes ou les organisations enregistrées auprès de l’AFNIC en « .fr ». Depuis sa libéralisation en juin 2006, il connaît une croissance annuelle élevée, d’environ 21 %, à savoir près de 300 000 nouveaux domaines déposés chaque année, et occupe le tiers des dépôts de noms de domaines en France.
De « .com » au sulfureux « .xxx »
On peut donner à titre de comparaison le domaine « .com », domaine né en 1985, de premier niveau générique et non restreint (n’imposant pas de règles pour les sous-domaines), qui en 2010 possédait près de 85 millions de noms de domaine enregistrés.
Les domaines de premier niveau ont également vu l’arrivée d’un petit nouveau : le domaine « .xxx », dont l’autorisation vient de tomber en fin de semaine dernière. La société chargée de la gestion des noms de domaine, ICM, a annoncé l’enregistrement de pas moins de 600 000 sites, ruée qui a toutefois ses raisons, entre autre la peur du « cybersquattage », enregistrement d’un nom de domaine générique ou identifié à une marque, pour le revendre au prix fort. Une partie des professionnels du secteur pense malgré tout que la création de ce domaine finira par les ghettoïser, car immédiatement identifiable.
Moonzur Rahman