Le coronavirus bouleverse de plus en plus l’activité économique mondiale. Cela a au moins une bonne conséquence pour la planète : les émissions de particules fines chutent en Chine, selon les données du Service pour la surveillance de l'atmosphère de Copernicus (CAMS) du CEPMMT.
Petit à petit, le virus Covid-19 a bouleversé le quotidien des Chinois. Le gouvernement a pris des mesures drastiques pour réduire le risque de propagation de la maladie. Environ 50 millions de personnes sont confinées dans les villes et villages de la province du Hubei depuis fin janvier. C’est en particulier le cas pour le chef-lieu Wuhan, où le coronavirus est apparu en décembre. À travers le pays, diverses quarantaines sont mises en place. Toutefois, 90 % des usines sont actuellement en service dans le pays, selon le gouvernement. Pour sauver les apparences, la Chine ferait tourner ses usines à vide.
Le Covid-19 bouleverse l’économie et les émissions
Alors que la Chine entrevoit un retour à la normale, les bourses mondiales s’écroulent. Lundi 9 mars au matin, la Bourse de Paris chutait de -7,20%, dans le sillage des autres places financières mondiales inquiètes de la baisse des cours du pétrole et des effets économiques de l’épidémie de coronavirus. Ces mauvaises nouvelles économiques laissent néanmoins entrevoir une baisse de la pollution.
Le Service pour la surveillance de l’atmosphère de Copernicus (CAMS) du CEPMMT estime qu’en faisant baisser considérablement l’industrie et la circulation en Chine, les mesures mises en place ont entraîné une chute des émissions de particules fines PM2,5, l’un des polluants atmosphériques les plus importants en termes d’impact sur la santé. « Une réduction d’environ 20 à 30 % des PM2,5 en surface au-dessus de grandes parties de la Chine en février 2020 », avance le CAMS. Cette première observation en Chine pourrait se renouveler dans d’autres pays. Le Covid-19 serait ainsi plus performant que les gouvernements dans la lutte contre la pollution.
Une baisse des PM2,5 attribuée au coronavirus
Le Service pour la surveillance de l’atmosphère Copernicus (CAMS) observe une baisse des particules fines (PM2,5) mensuelles en février par rapport à la moyenne des moyennes mensuelles des trois années précédentes. Le CAMS surveille quotidiennement les PM2,5 atmosphériques au-dessus de la Chine. Pour ce faire, elle combine les observations satellites avec des modèles informatiques détaillés de l’atmosphère.
L’organisation explique prudemment que cette baisse peut être attribuée « probablement », au moins « en partie au ralentissement de l’activité dû aux mesures contre la propagation de Covid-19 ». D’autres facteurs pourraient jouer un rôle. « La Chine, par exemple, essaie activement de réduire ses émissions, et la variabilité météorologique entre les différentes années doit également être prise en compte, détaille Vincent-Henri Peuch, directeur du CAMS. Pour soustraire ces variables de l’équation, nous avons fixé la durée de trois ans (2017-2019) pour estimer les conditions « business as usual » comme compromis pour avoir une estimation représentative de la moyenne mensuelle de février, tout en ne considérant pas une période trop longue sur laquelle les émissions varient considérablement en raison des tendances à long terme. »
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