Le Congrès mondial de la nature de l’UICN s’ouvre ce vendredi 3 septembre au Palais des Congrès du Parc Chanot à Marseille. Durant 9 jours, les enjeux de sauvegarde et de reconquête de la biodiversité seront au coeur des discussions.
Le Congrès mondial de la nature de l’Union internationale de conservation de la nature (UICN) revient pour la première fois en France depuis l’assemblée fondatrice de l’UICN à Fontainebleau en 1948. Organisé tous les quatre ans, le Congrès mondial de la nature de l’UICN mobilise tous les acteurs de la protection de la biodiversité. À partir de ce vendredi, chercheurs et scientifiques, représentants politiques, entreprises, société civile et peuples autochtones se réuniront à Marseille. Le Congrès s’attachera à hisser la préservation de la biodiversité en priorité internationale au même titre que la lutte contre le changement climatique. Plus de 160 pays sont représentés, jusqu’à 5 000 congressistes et 60 000 visiteurs sont attendus durant ces 9 jours.
Le Congrès mondial de la nature de l’UICN constitue une étape cruciale pour appuyer les négociations de la 15ème Conférence des parties de la Convention sur la diversité biologique (COP15). Il doit poser les premières bases du cadre stratégique mondial pour la biodiversité, qui sera définitivement adopté lors de la COP15. Cette dernière a été reportée à cause de la crise sanitaire et se tiendra en Chine en 2022. « Le Congrès mondial de la nature de l’UICN sera l’occasion de dresser un panorama global des politiques internationales de protection de la biodiversité, d’identifier les enjeux clés et d’échanger les bonnes pratiques », a déclaré Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique. Le congrès marseillais constitue ainsi le seul événement international de grande ampleur visant à renforcer les ambitions de protection de la biodiversité avant la COP26 climat en novembre à Glasgow.
Les grands enjeux de protection de la biodiversité au programme
Pour poser les bases du cadre stratégique mondial pour la biodiversité visant à dessiner les contours d’une nouvelle relation avec le vivant, le Congrès se structure autour de sept enjeux clés. Il s’agira notamment de trouver les outils, incitations et financements pour mieux gérer les paysages et les territoires. Le Congrès évoquera des solutions pour conserver l’eau douce et restaurer la santé des océans. En plus, il s’attachera à mieux connecter les questions de biodiversité aux enjeux d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques pour utiliser la nature comme source de solution.
Les congressistes chercheront aussi à améliorer la gouvernance liée à la biodiversité en donnant plus de représentativité aux femmes, aux jeunes et aux peuples autochtones. Par ailleurs, il s’agira de trouver des solutions pour dissocier la croissance économique de ses effets actuels sur les écosystèmes. Enfin, la manifestation prévoit d’identifier les moyens pour faire progresser les connaissances sur la biodiversité et ainsi booster l’innovation et les technologies basées sur la nature.
Pour la première fois dans un Congrès mondial de la nature, un espace du parc Chanot de Marseille est réservé au grand public : les Espaces Générations Nature. Près de 400 animations et projets y seront présentés : des activités ludiques, ateliers pédagogiques, conférences et performances artistiques pour découvrir les enjeux de la biodiversité et partager des moyens d’agir.
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