Débutée ce lundi matin, l’opération de renflouement du Costa Concordia dont la première phase vient d’être réussie doit se dérouler tout au long de cette semaine. Son maître d’œuvre, Nick Sloane, a orchestré une fois encore une grande première technique. C’est lui qui avait déjà été chargé de rendre possible le redressement du paquebot échoué au large de l’île du Giglio. L’expert avait relevé le défi avec brio. Mais cette précédente étape qui avait été réalisée en septembre 2013 n’était que le début. Le Costa Concordia doit être ramené à la surface pour être déplacé et être acheminé vers le port de Gênes où il sera démantelé.
Mais comment déplacer ce monstre d’acier ? Impossible de le tracter tant qu’il repose au fond de l’eau. Il fallait absolument le faire flotter à la surface de l’eau. Deuxième défi pour Nick Sloane qui a avoué une certaine nervosité au début des opérations de renflouement : « Nerveux ? Un peu. Aujourd’hui, nous allons découvrir si nos calculs étaient exacts ou si nos données se révéleront être loin de nos attentes. Le temps est bon. ».
En effet, le plan du sud-américain s’est parfaitement déroulé. En injectant de l’air à l’intérieur des 30 caissons positionnés autour de l’épave, les équipes ont pu soulever le navire tout en l’attirant 30 mètre plus à l’est. A peine 5 heures après le début des opérations, le Costa Concordia s’était déjà détaché de la plateforme sous-marine de plus d’un mètre sur les deux prévus. Le géant de 114 000 tonnes pour 290 mètres de long a bien tenu le choc.
Maintenant que le tristement célèbre paquebot dont le naufrage s’était soldé par la mort de 32 personnes est à flot, les équipes vont le stabiliser et maintenir les ponts 3 à 6 émergés. Il restera tout de même 18,5mètres de la hauteur totale du navire sous l’eau.
Du fait de la bonne avancée du renflouement, le départ du Concordia reste prévu pour le 21 juillet. Cette opération pour remettre à flot un navire aussi énorme aura coûté la bagatelle de 1,5 milliards d’euros !
Revivez la première phase des opérations en accéléré :
Par Audrey Loubens