La tâche que s'est imposée le Cern paraît extraordinaire : créer des mini trous noirs pour découvrir des dimensions jusqu'ici inconnues !
Une équipe du Cern situé près de Genève a dans l’idée de repousser les connaissances de la physique actuelle en traquant des indices attestant l’existence d’autres dimensions. Pour ce faire, les scientifiques vont s’appuyer sur le plus grand collisionneur de particules au monde (LHC), désormais à pleine puissance, afin de créer des trous noirs microscopiques à partir de collision de protons.
Tout part d’une question : pourquoi la gravité n’exerce pas autant de force que les trois autres forces connues qui régissent les interactions entre particules. Et d’une réponse probable… Une partie de la gravité s’échappe dans des dimensions qui nous sont invisibles en passant par des trous noirs.
Ces autres dimensions ne sont pas synonymes de mondes parallèles, comme on pourrait s’en faire l’idée, mais plutôt des dimensions indétectables qui permettraient de mieux comprendre certains mystères de l’Univers tel que celui de la force gravitationnelle et peut-être d’élaborer une nouvelle physique.
Une telle découverte ne serait donc pas à prendre à la légère ! En l’état actuel des connaissance, le Modèle standard n’explique pas tout. Des théories comme la théorie des cordes, qui prédit l’existence d’au moins dix dimensions, ont été élaboré pour aller au-delà. Mais elles n’ont pas été confirmées. D’où l’importance de ces potentielles dimensions. Comme l’a indiqué le Cern dans un communiqué de presse : « Découvrir des dimensions supplémentaires pourrait aider les physiciens à mieux comprendre la gravité et éventuellement à réaliser une unification des forces, ou à déterminer la validité de la théorie des cordes. ».
Une force incroyable doit être dégagée pour former un mini trou noir. Apparemment, au moins 9,5 Tera électron volts (TeV) seraient nécessaires et 11,9 TeV seraient l’idéal pour découvrir si des dimensions supplémentaires existent. Or, le LHC a atteint sa force maximale dernièrement (13 TeV). Ces tests au Cern font figure de dernière chance pour l’équipe qui a déployé ces ultimes ressources a expliqué Sandrine Laplace, chercheuse au CNRS.
L’entreprise est sans commune mesure, inouïe, mais peut-elle être dangereuse. S’agit-il de l’expérience de trop où l’homme se frotte à des forces qui le dépassent et risque-t-on, comble de l’ironie, d’être englouti dans un trou noir que l’on aura créé ? Cela ne va pas manquer d’en faire siffler plus d’un, c’est sûr ! L’accélérateur de particules a toujours eu ses détracteurs. Mais il semblerait qu’il n’y ait pas de risque avec des trous noirs microscopiques et puis, ils sont encore théoriques.
Quoi qu’il en soit, la portée de cette découverte, si elle venait à être validée par le biais des recherches du CERN, serait phénoménale. Une telle constatation aurait pour conséquence, directe et brutale, de modifier grandement notre vision de la science !
Par Sébastien Tribot
Bonjour,
Je suis surpris et peiné de voir dans cet article une force exprimée en TeV ! La fin du monde est proche mais ce n’est pas une raison pour écrire n’importe quoi.
Un électron-volt désigne une énergie, pas une force.
Un objet posé sur une table y crée une force, mais cette force n’étant pas en mouvement par rapport à la table, aucune énergie n’est en jeu.
Cordialement,
J’ai lu récemment un roman de science-fiction qui traite d’un incident du LHC (Ianos, Singularité Nue) et la création d’un mini trou noir. Intéressant…
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