Voilà, l’information est lâchée : les lunettes à réalité augmentée auront dans un premier temps vocation à offrir de nouvelles applications aux professionnels. Bien que cela puisse en décevoir quelques-uns (on pense évidemment aux gamers), Satya Nadella a jugé qu’un usage professionnel était une manne bien plus intéressante et prometteuse.
Dans cette perspective, Microsoft compte octroyer cinq bourses de 100 000 dollars à des projets universitaires avec, bien sûr, l’idée sous-jacente d’inciter les développeurs à créer de nouvelles applications et l’envie déclarée « de mieux comprendre le rôle et les applications possibles de l’informatique holographique dans la société » et d’encourager la recherche dans un but plus vaste encore. Ces équipes recevront deux kits de développement HoloLens. Seuls les chercheurs américains officiants au sein d’instituts à but non lucratif peuvent prétendre à une candidature, qui se terminera le 5 septembre.
A aussi été conclu un accord avec la NASA pour envoyer des casques aux astronautes à bord de l’ISS dans le but de les épauler dans les tâches complexes. Ils pourront, grâce à elles, effectuer par exemple des réparations en profitant des conseils venant de l’équipe à Terre. Les HoloLens pourraient servir également les équipes de la NASA à explorer virtuellement la planète rouge.
Un viseur jugé trop petit
Présenté en janvier 2015, HoloLens, semblait ouvrir une nouvelle ère dans la communication, le travail collaboratif, l’enseignement, et la visualisation de données, au moyen des interactions avec les objets virtuels à l’intérieur d’un environnement réel. On pense notamment aux outils holographiques destinés aux étudiants en médecine et à l’imagerie médicale en général.
Toutefois, la vidéo de présentation dévoilée dernièrement par Microsoft, censée démontrer les possibilités du casque, semble avoir quelque peu déçu à cause d’un champ de vision pour les hologrammes jugé trop étriqué. Ils ne seraient visibles que dans un petit espace rectangulaire. Une limite pouvant frustrer l’utilisateur, obligé dans certains cas à bouger la tête pour parcourir un objet de grandes dimensions. Apparemment, il ne serait pas prévu dans le futur d’élargir de manière significative cette surface d’affichage. Peut-être est-ce d’ailleurs une des raisons qui a fait que le jeu n’est pas la priorité de la firme de Redmond.
Le casque, considéré comme étant à mi-chemin entre feu les Google Glass et l’Oculus Rift n’a pas encore de date de commercialisation ni de prix, mais selon le New York Times, il devrait être assez élevé, en tout cas bien plus qu’une Xbox One vendue à 399 dollars.
Par Sébastien Tribot
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