Très stimulant et percutant ouvrage. Son sous-titre est : « La crise française du travail ». Il part d’un constat inattendu, mais fortement documenté. Les sondages effectués à échelle internationale font ressortir régulièrement que les salariés français ont plus que d’autres le goût du travail et de l’effort ; en revanche, ces mêmes sondages témoignent d’un plaisir au travail au sein de l’entreprise et de relations professionnelles parmi les plus mauvaises d’entre les pays sondés.
On aime donc le travail, mais on n’aime pas travailler au sein des entreprises françaises. Quelles explications en donne l’auteur ? Certes, un syndicalisme peu renouvelé, paradoxalement impuissant, trop limité à la protestation. Mais surtout des relations hiérarchiques trop rigides, une promotion insuffisante des talents, une sélection trop étroite et élitiste des postes de responsabilité. Le coût économique en est très lourd.
Le capitalisme d’héritiers
Thomas Philippon
Coll. La République des idées, Seuil, 2007
Jean-Jacques Pluchart
Jean-Jacques Pluchart est professeur des Universités en sciences de gestion et responsable du Master GMDE (Gestion et Méthode de Décision d’Entreprise) à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il est co-auteur de nombreux ouvrages d’économie et de gestion dont Master stratégie (Eska,2009), Euro-gouvernance et euro-management (Eska, 2010), Le management durable de l’entreprise (SEFI, 2011), Repenser la planète finance (Eyrolles, 2009) et La confiance en gestion (de Boeck, 2011).
Aux Techniques de l’Ingénieur, il est l’auteur de la base documentaire Management stratégique et gouvernance d’entreprise :