L'AFIC, association française des investisseurs pour la croissance, a présenté le 29 mars dernier, le bilan 2015 de l'activité du capital-investissement français. Conclusions : plus de 10Md€ injectés pour les entreprises en cours de transformations, le niveau le plus haut atteint depuis 8 ans.
Selon l’étude présentée par l’AFIC et le cabinet d’audit Grant Thornton, les fonds français de capital-investissement ont été particulièrement actifs en 2015. Ainsi, les investissements ont bondi de 23% en valeur l’année dernière, atteignant 10,7 Md€. Ce sont ainsi, 1645 entreprises (78% de TPE/PME) qui ont été soutenues. Un niveau qui n’avait pas été atteint depuis 8 ans, c’est-à-dire depuis la crise financière de 2007.
Le capital-innovation a la cote
Si les indicateurs des principaux secteurs du capital-investissement sont au vert, c’est le capital-innovation qui touche le pactole, enregistrant un double record : celui du nombre d’entreprises accompagnées (499) et celui du montant (758 M€, soit une augmentation de 21%). Mais cela ne doit pas cacher la très forte dynamique des autres branches comme le capital-développement qui a augmenté de 48% pour un montant de 3,9 Md€. Ces investissements ont profité à des secteurs traditionnels comme l’industrie (2,6 Md€), les services et transports (2,6Md€) ou encore l’informatique et le numérique (1,8Md€).
Des levées de fonds stables
Si les levées de fonds ont diminué de 4%, totalisant un montant de 9,7 Md€, Michel Chabanel, président de l’Afic, explique que, pour autant, l’année n’en est pas moins bonne. En effet, contrairement aux deux années précédentes, il n’y a pas eu de levée exceptionnelle supérieure au milliard d’euros, si bien que ce résultat est le fait d’une forte progression des levées de taille moyenne.
Doubler les montants d’ici 5 ans ?
Malgré ces chiffres très positifs, l’AFIC aimerait rejoindre le niveau atteint par les britanniques dont les « Private Equity » investissent de l’ordre de 20Md€ chaque année dans leurs entreprises non cotées. Un objectif qu’elle pense pouvoir atteindre d’ici 5 à 6 ans si le Politique donne le coup de pouce nécessaire : favoriser le retour des banques et assurances vers le capital-investissement en baissant les charges par exemple ou mettre en place un vrai fléchage de l’épargne, notamment l’assurance-vie, vers l’investissement dans l’économie réelle.
Par Sophie Hoguin
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