Il y a beaucoup de bruit actuellement en France au sujet du GNV, présenté comme un parangon de vertu écologique. Mais est-ce vraiment mérité ?
« Dans sa version bioGNV, le gaz naturel véhicule produit 80% de CO2 en moins que le diesel » affirme le service communication de GRDF Nord-Ouest dans un tweet du 15 juin 2017. « Total vient d’annoncer le déploiement de 110 bornes de recharges au gaz naturel en périphérie des grandes villes » souligne le journaliste Jean-François George (Les Echos, 22 juin 2017), « Un grand bond en avant pour la protection de l’air avec les véhicules propres au GNV avec des aides de 6000 à 9000 € en île de France ! » a renchéri Farrugia Christian, directeur GRDF Clients IDF dans un tweet du 8 juillet 2017.
Contacté par Techniques-ingénieur.fr l’ingénieur François Dedieu, chargé de mission Gaz Naturel Véhicule au sein de GRDF, a expliqué qu’en 2016 le bioGNV a pesé 6% dans le GNV total et a rappelé que l’objectif de l’ADEME est de 10% à horizon 2030. Autrement dit, le bioGNV restera marginal.
Les véhicules au GNV fossile permettent de réduire de 16% (bien moins que les 80% mis en avant par GRDF) les émissions de CO2 comparativement aux véhicules diesel, selon François Dedieu. Néanmoins les estimations concernant les fuites de méthane, un puissant gaz à effet de serre, varient d’une étude à l’autre et peuvent plomber le bilan. Selon Bill Hare de Climate Analytics, un institut spécialisé, « les émissions fugitives lors de l’extraction et du transport de gaz montrent que ce n’est pas une énergie aussi ‘propre’ que prévu », rapporte le média Novethic dans un article intitulé « Utiliser le gaz comme énergie de transition est incompatible avec un scénario 2°C ».
Sur le plan de la qualité de l’air le bilan des véhicules électriques à batterie (zéro émission) est meilleur que celui des véhicules au gaz d’origine fossile ou biologique. Ces derniers, via les émissions de NOx, contribuent à la pollution à l’ozone.
Le bioGNV est au GNV fossile ce que les biocarburants étaient aux carburants fossiles : un outil de communication verte particulièrement apprécié par l’industrie Oil & Gas. Il y a une décennie les écolos étaient enthousiastes à propos des biocarburants. Aujourd’hui, rebelotte avec l’agro-gaz, le miroir aux alouettes fonctionne. Et au final c’est l’argent du contribuable qui remplit les poches des pétroliers. Avec la bénédiction de certains élus.
La guerre en Syrie et Irak est en bonne partie liée au projet de gazoduc entre l’Europe et l’énorme gisement gazier de north dome (Qatar) / South Pars (Iran) dans le Golfe Persique. La guerre en Ukraine a également une origine gazière. Il n’est donc pas certain que le gaz mérite vraiment d’être lourdement primé.
Le dogme selon lequel les véhicules à batterie ne pourraient réaliser que de courtes distances et donc être limités à un usage intra-urbain est aujourd’hui devenu désuet. Mais ces véhicules sont mal perçus par une partie des écologistes anti-nucléaires en France. D’où une dangereuse cécité face à la stratégie gazocratique. Ces véhicules sont en outre bien entendu redoutés par l’industrie Oil & Gas car ils ne consomment pas une seule goutte de carburant qu’elle produit.
« Et l’appel en puissance sur le réseau, par exemple dans les zones à dimensionner pour une variation de 1 à 10 de la population selon les saisons ? » interroge Yves Marignac du réseau négaWatt. Les trajets supérieurs à 300 kilomètres représentent une part infirme des trajets quotidiens. Et les automobilistes français ne partent pas tous le même jour en vacances durant ‘été. Pour Marion Perrin, directrice de recherches au sein du CEA et spécialiste en stockage et systèmes électriques, ajouter des batteries stationnaires là où c’est nécessaire sur le réseau électrique suffira pour répondre à la demande des stations de charge rapide des véhicules.
Les conséquences environnementales des mines de lithium ? Aucune technologie n’a aucun impact. Il convient de savoir hiérarchiser les enjeux. Le lithium, ce n’est pas du pétrole : il est 100% recyclable. Dans le cadre d’une analyse multicritères la gazo-mobilité a un impact bien plus lourd que la batterie-mobilité. Et ceci même si la somme du bioGNV et de l’électro-GNV solaro-éolien (obtenu en acceptant de lourdes pertes) parvenait dans le futur à peser 50% du GNV total.
Le bioGNV est l’arbre qui cache la forêt des dangereux carburants fossiles.
Olivier Daniélo
Le manque d’autonomie telle qu’annoncée par les constructeurs pour les V.E. au lithium n’est pas un mythe. Un essai a été fait sur autoroute entre deux villes de 200 m de distance au Portugal, pour une annonce d’autonomie de 450 km avec une Zoé récente et la personne, à 90 m/h vitesse presque minimale sur l’autoroute, n’a plus franchir que 180 lm en tout, obligé d’être dépannée, car sans possibilité même de se recharger sur prise courante dans un village ! L’excuse donné était qu’en électrique il ne faut pas dépasser les 70 m/h !§! EDIFIANT !
La solution n’est donc QUE la voiture électrique à double réservoirs d’eau salée/pure en osmose de nano-membranes, puisque sans aucune pollution de recyclage ni besoin de recharge sur minimum 600 kms d’autonomie !
L’eau et le sel on en trouve partout !
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