Pour la première fois, des observations du rayonnement fossile apporte la preuve de la théorie d’Einstein.
Après la découverte du Boson de Higgs, l’observation d’ondes gravitationnelles émoustille la communauté scientifique. Des scientifiques américains ont scruté le rayonnement fossile de leur observatoire BICEP2 basé au pôle-sud. Braqué sur une infime portion du ciel, le télescope a permis d’analyser le fond diffus cosmologique et d’y déceler cette mythique première lumière, caractéristique d’un Big Bang. C’est la première fois qu’une observation directe d’une onde gravitationnelle est réalisée. Ces oscillations de la courbure de l’espace-temps ont été théorisées par Albert Einstein et la relativité générale d’après laquelle une première lumière a été émise par l’univers 380 000 ans après le Big Bang. L’empreinte gravitationnelle mesurée serait la preuve de cette lumière originelle, elle-même preuve de la véracité de la théorie du Big Bang.
Si cette observation venait à être confirmée par d’autres équipes, cela validerait définitivement l’existence d’un Big Bang. Mais surtout, cette lumière pourrait détenir les clés de ce qui reste aujourd’hui un problème majeur : l’incompatibilité de deux modèles, celui de la quantique, qui régit l’infiniment petit, et celui de la relativité générale, qui régit l’infiniment grand. En effet, une onde gravitationnelle se décrit selon les lois de la physique classique, alors que l’inflation de l’univers dépend de la physique quantique.
L’observation des ondes gravitationnelles est donc doublement importante, la preuve du Big Bang et l’espoir de rendre compatibles la quantique et la relativité générale. De quoi prétendre au prix Nobel.
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