Ici vous trouverez notre récap’ de l’actualité scientifique et technologique qui a bercé ou chamboulé le mois de mars. Et comme à l’accoutumée dans nos « best of presse », vous trouverez, en bas de cet article, une info bonus ! Et exceptionnellement : une deuxième info bonus… Quelle chance !
Quand la tech s’en mêle
Alors que l’offensive russe se poursuit en Ukraine, et que le bilan de cette guerre s’alourdit de jour en jour, plusieurs initiatives technologiques se sont rapidement déployées pour venir en aide au peuple ukrainien. Commençons par l’accès à Internet. En effet, comme le rapportait ici Le Monde, les cyberattaques russes ont entravé l’accès à Internet en Ukraine. Le 26 février 2022, sur Twitter, le vice-premier ministre ukrainien Mykhailo Fedorov a demandé de l’aide à Elon Musk, le PDG de SpaceX. Ce dernier a alors annoncé le jour-même, toujours via Twitter, la mise en service des services Internet, par la constellation de satellites Starlink, au-dessus de l’Ukraine. Mais l’accès à Internet seul ne fait pas tout ! L’Ukraine a mis sur pied une cyber-armée, quoique improvisée, composée de milliers de volontaires, experts en cybersécurité, peut-on lire dans Wired. Ce sont une centaine de milliers de personnes (ils étaient déjà plus de 175 000, au 27 février, selon Wired) qui se sont inscrites à une chaîne Telegram créée spécialement à cet effet. L’une de leurs premières opérations a été de lancer des attaques par déni de service distribuées (DDoS attack, en anglais, pour Distributed Denial of Service attack, ayant pour but d’empêcher l’accès à des services en ligne) contre une vingtaine de sites web russes (dont ceux du géant gazier Gazprom et du Ministère de la Défense russe), avant de s’attaquer à des sites biélorusses. Et bien au-delà des frontières ukrainiennes, des cyber-militants s’activent à l’échelle individuelle, dans l’espoir de joindre leurs forces au combat collectif. Ainsi, depuis la Floride, Jack Sweeney, étudiant américain de 19 ans, piste les avions du Président Vladimir Poutine, ainsi que ceux des oligarques russes, et publie sur leurs déplacements via les comptes Twitter @PutinJet et @RUOligarchJets. C’est ce que nous apprend Courrier International, qui s’appuie sur cet article du Wall Street Journal. Avant de s’intéresser au conflit russo-ukrainien, Jack Sweeney traquait l’avion privé de nul autre que… Elon Musk lui-même !
Une bactérie bien potelée serait le maillon manquant !
Elle est bien curieuse, cette bactérie géante découverte dans les mangroves des Caraïbes. Sa cellule, qui ressemble à un filament, peut atteindre jusqu’à deux centimètres de long, la rendant visible à l’œil nu. Selon Science, il s’agit même là d’un record : baptisée Thiomargarita magnifica, elle est la plus grande bactérie découverte à ce jour ! Mais ce n’est pas sa seule particularité. Le génome (le matériel génétique) de cette bactérie est encapsulé dans une membrane : “une innovation, écrit Science, caractéristique de cellules beaucoup plus complexes que les cellules bactériennes, comme les cellules du corps humain”. Dans les autres bactéries, en effet, le génome “flotte” librement dans la cellule ; alors que dans les cellules animales, comme c’est le cas des cellules humaines, les chromosomes sont préservés dans un noyau. La membrane protectrice du génome de Thiomargarita magnifica rappelle donc cette configuration pourtant propre aux cellules animales, et non aux cellules bactériennes ! Une hypothèse possible est que Thiomargarita magnifica ne serait autre que le maillon manquant pouvant expliquer l’évolution des cellules en des entités de plus en plus complexes.
Bonus 1 : L’ancienne pieuvre avait dix tentacules
Alors que la pieuvre est bien connue pour ses huit tentacules, son ancêtre vieux de 330 millions d’années en avait dix. C’est toujours Science qui nous en parle. Dénommée Syllipsimopodi bideni, en hommage au Président américain Joe Biden (au moment de la soumission de l’étude, le Président venait tout juste de célébrer son investiture), cette espèce ne faisait que 12 centimètres de long. L’étude, dans laquelle est détaillée cette découverte, a été publiée dans Nature Communications.
Bonus 2 : La pomme de terre qui trompa le monde
En août 2021, dans le jardin derrière leur maison en Nouvelle-Zélande, Colin et Donna Craig-Brown pensaient avoir déterré la plus grosse pomme de terre au monde. Le couple lui a même donné un nom : Doug. Doug pèse 7,9 kilogrammes. Toutefois, après avoir déposé la candidature de Doug pour une apparition au livre Guinness des records, tomba comme la foudre un funeste verdict… Un test ADN avait révélé que Doug était un imposteur ! Cette pomme de terre n’en était pas une. Doug est “le tubercule d’une espèce de gourde”. C’est là une histoire palpitante que raconte le New York Times. Malgré la déception, M. Craig-Brown confie au quotidien américain que Doug reste “heureux” et “imperturbable” dans sa chambre de stockage cryogénique.
Crédit image de une : Intissar El Hajj Mohamed // Techniques de l’Ingénieur
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