Le Suisse Bertrand Piccard pilote l’avion monoplace à énergie uniquement solaire, qui a décollé de l’aéroport de la capitale du sultanat d’Oman à 06H35 locales (02H35 GMT). Il doit survoler la mer d’Arabie et parcourir les 1.465 km séparant Mascate d’Ahmedabad en quelque 16 heures, soit la première plus longue étape du tour, selon le site de la mission.
M. Piccard a relevé dans le cockpit son compatriote André Borschberg qui a assuré lundi avec succès la première étape de ce tour du monde sans précédent en reliant en 13 heures et deux minutes Abou Dhabi, capitale des Emirats arabes unis, à Mascate.
L’avion est propulsé par plus de 17.000 cellules solaires tapissant des ailes de 72 mètres, soit presque aussi longues que celles d’un Airbus A380. Mais le SI2, conçu en fibre de carbone, ne pèse que 2,5 tonnes — autant qu’un 4X4 familial, soit moins de 1% du poids de l’A380.
Le tour du monde, prévu en 12 étapes, est l’aboutissement de 12 années de recherches menées par MM. Borschberg et Piccard qui, outre l’exploit scientifique, cherchent à véhiculer un message politique.
« Nous voulons partager notre vision d’un avenir propre », a déclaré lundi M. Piccard, en soulignant que cette mission devait contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique par la promotion de « nouvelles technologies vertes ».
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a salué lundi les promoteurs du projet pour « leur audace et leur détermination (qui) vont nous propulser vers un avenir plus écologique ».
Au total, l’appareil parcourra 35.000 kilomètres, à une vitesse relativement modeste (entre 50 et 100 km/h), en survolant deux océans, et cette circonvolution, à 8.500 mètres d’altitude au maximum, prendra cinq mois, dont 25 jours de vol effectif, avant un retour à Abou Dhabi fin juillet/début août.
Après l’Inde, la Birmanie est la destination suivante, avant la plus longue étape du trajet: cinq jours consécutifs de vol pour un seul pilote chargé de rallier Nankin, en Chine, à l’archipel américain d’Hawaï, dans le Pacifique.
Au total, 130 personnes participeront à l’aventure: 65 accompagneront les pilotes autour du monde (dans le cadre de l’appui logistique) et 65 autres seront à Monaco, au centre de contrôle de la mission (météorologues, contrôleurs aériens et ingénieurs).
Solar Impulse 2 est le successeur du premier prototype Solar Impulse 1, qui a permis aux concepteurs du projet de faire plusieurs vols de longue durée en Europe, au Maroc et de traverser les Etats-Unis en 2013 avec plusieurs escales, faisant d’eux les premiers à accomplir un tel exploit.
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