Une équipe de chercheurs américains s’est récemment échinée à améliorer l’un des éléments les plus essentiel de l’électronique moderne, composant électrotechnique servant au transport de l’électricité, à savoir, le fil électrique.
La trivialité supposée du fil électrique prend en effet du plomb dans l’aile avec les travaux de l’équipe dirigée par Michael Dickey, laissant ainsi entrevoir le futur du fil électrique : il sera extensible, et il aura surtout des propriétés auto-cicatrisantes.
Les chercheurs ont tout d’abord créé de minuscules canaux (appelés « canaux microfluides ») en passant à de nombreuses reprises un fil dans un polymère auto-cicatrisant, disponible sur le marché.
C’est en remplissant ces canaux par un alliage métallique de gallium et d’indium à l’état liquide qu’ils parvinrent à créer un fil électrique « liquide », lové dans une gaine de polymère extensible. Puisque le fil est liquide, il peut s’étirer aisément, de concert avec sa gaine.
Lorsque le fil est coupé, le métal liquide s’oxyde et forme alors, dans un premier temps, une pellicule suffisamment résistante pour prévenir tout risque de fuite de l’alliage hors de son couffin de polymère.
Une fois les deux extrémités du fil remises bout à bout, l’alliage liquide d’indium et de gallium se reconnecte et reforme le fil liquide, en même temps que la gaine polymère cicatrise, et ce à température ambiante.
Ces qualités laissent présager une utilisation de ce fil auto-cicatrisant dans des environnements difficiles et exposés à de très fortes contraintes.
Par Moonzur Rahman, journaliste scientifique