La nouvelle génération de réseaux mobiles suscite engouement et méfiance. Mais elle représente aussi une opportunité pour lancer de nouveaux services censés nous faciliter la vie quotidienne : c’est le cas avec la biométrie faciale et le paiement mobile.
Depuis 2013, avec l’introduction du premier iPhone 5 et la vérification d’empreintes digitales TouchID, la biométrie est entrée progressivement dans nos usages quotidiens.
Le premier cas d’utilisation des empreintes digitales a été de déverrouiller le téléphone. Il est également utilisé pour se connecter aux applications mobiles et effectuer le paiement NFC mobile en magasin.
Mais avec sa promesse de débits plus élevés et de réseaux plus fiables, la 5G devrait avoir un impact important sur les utilisateurs de smartphones et d’Internet des objets (IoT), dans les années à venir. Ce sera le cas pour le paiement mobile.
La semaine dernière, plus de 25 000 personnes sont venues au Slush Helsinki 2019, dont 3 500 startups et 2 000 investisseurs. Sur les «terres» d’Ericsson, les professionnels ont pu découvrir les dernières tendances et innovations.
Telia (opérateur télécom suédois) et OP Bank (groupe coopératif bancaire finlandais) ont notamment présenté des applications de paiement 5G intégrées à la technologie de reconnaissance faciale.
Moins de risques de fraude
La solution Pivo Face Payment ne nécessite ni carte de crédit, ni argent comptant, ni téléphone intelligent. Les utilisateurs n’ont qu’à se tenir devant une tablette et la technologie de reconnaissance faciale identifiera le client en faisant correspondre le visage avec un modèle biométrique.
Pour l’instant, il s’agit encore de tests. Mais ils représentent un bon exemple d’un service qui pourrait profiter de l’augmentation des débits et de la réduction de la latence offerte par la 5G. Selon des expérimentations menées fin 2017 par Intel et Foxconn, le processus d’authentification de paiement ne dure que 0,03 seconde.
La biométrie apparait donc comme une alternative pour remplacer les mots de passe. Si le remplacement ne sera pas total, certains usages pourraient être facilités, et notamment les achats. Selon une étude menée par l’Université d’Oxford en collaboration avec Mastercard, la majorité des consommateurs (93 %) préfère la biométrie aux mots de passe pour valider ce type d’opérations.
Toutefois, l’acceptation par les clients des différentes solutions d’authentification biométriques n’est pas égale. Elle dépend de la familiarité avec la technologie, de la perception d’intrusion, de l’effort nécessaire (temps et geste requis de l’utilisateur) et de l’exactitude du système.
Selon une étude réalisée par Visa à Singapour, la reconnaissance des empreintes digitales (88 %), du visage (56 %) et de l’iris (50 %) sont respectivement les solutions qui recueillent le plus d’acceptation des usagers.
Pour les défenseurs de ce moyen d’authentification, la biométrie faciale réduit les risques de fuite d’informations personnelles et de fraude par carte de crédit.
Aucun système d’authentification biométrique n’est sûr à 100 %. Les derniers appareils de reconnaissance faciale sont plus difficiles à tromper par une simple photo. Une fraude massive, c’est-à-dire une fraude qui tromperait le système biométrique pour des centaines ou des milliers de transactions, est peu probable.
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