En décembre 2010, la sonde Akatsuki n’avait pas pu se mettre en orbite vénusienne suite à la panne de son moteur principal. Les Japonais ne se sont pas découragés et ont réussi, 5 ans après, à lui trouver une nouvelle orbite : plus allongée et plus lointaine que prévue, mais permettant néanmoins d’observer l’atmosphère de la planète sous un nouveau jour.
Etranges nuages, relief et volcanisme
Parmi les images étonnantes présentées par les japonais, on peut citer celle des couches nuageuses d’acide sulfurique prise en infrarouge qui révèle des processus de formation très complexes et agités.
Un autre cliché a aussi beaucoup interpellé les scientifiques : celui pris dans l’infrarouge thermique qui dévoile une formation en arc de cercle entre les deux pôles. Une formation qui semble fixe comparée au reste de l’atmosphère et qui pourrait être dû à un relief sous-jacent.
Crédit : ISAS/JAXA
Pôles : plus froids, moins denses et parcourus d’ondes
Juste avant de s’abîmer dans l’atmosphère de Vénus, la sonde européenne Vénus Express a recueilli des informations à 130-140 km d’altitude. Surprise : il y fait -157°C ! Or, on s’attendait plutôt à trouver des températures de l’ordre de -80°C. En outre, la densité est inférieure aux prévisions de plus de 20% à 130km et de 40% à 140 km.
Venus Express a aussi permis d’observer deux types d’ondes qui ont des influences majeures sur la structuration d’une atmosphère : des ondes de gravité (comme celles existant sur Mars, la Terre ou Pluton) et des ondes liées à la rotation de la planète. Toutes ces observations démontrent une chose : le modèle théorique actuel est très incomplet et bien loin de refléter les phénomènes complexes qui agitent notre voisine.
Sophie Hoguin
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