Lundi 25 février, centre spatial de Satish Dhawan, dans le sud-est du sous-continent indien : BRITE (BRIght Target Explorer), le plus petit télescope spatial au monde, a été lancé avec succès. BRITE, qui a vu le jour dans les cartons de l’université de Toronto, possède en effet des mensurations tout à fait surprenantes pour un satellite d’observation : c’est un cube de 20 centimètres de côté ne pesant pas plus de 7 kilos.
Ce télescope lilliputien aura pour mission principale d’observer et de mesurer les fluctuations de luminosité de certaines étoiles, la constellation d’Orion en tête. Mais il ne sera pas seul pour accomplir la tâche qui lui est assignée. BRITE sera accompagné par cinq autres nano-satellites équivalents – tous conçus par la même équipe de l’Institut des Etudes Aérospatiales de l’université de Toronto – évoluant ensemble selon un schéma de « constellation », qui pourront se focaliser simultanément sur un même groupe d’étoiles et l’observer sous différentes longueurs d’ondes.
Il ne faut pas s’attendre à des clichés incroyables de la part de ces observateurs de l’espace, car la résolution dépend avant tout du diamètre du miroir, qui est comme tout le reste… petit. Ces petits télescopes, de par leur position privilégiée dans l’espace, restent toutefois des atouts de poids comparés à leurs homologues terrestres. Ils n’auront en effet pas à se soucier des caprices de la météo, ni de l’effet obscurcissant de l’atmosphère.
Par Rahman Moonzur, journaliste scientifique