Départ en grande pompe ce lundi 2 décembre 2013 au 104 pour un projet qui tend à attirer et encourager les « preneurs de risques » en France, en présence du Président de la République, du ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, et de la ministre déléguée chargée de l’Innovation et de l’Economie numérique, Fleur Pellerin. Baptisé Innovation 2030, ce concours d’innovation mondial est ouvert à tous les entrepreneurs : de la start-up à la très grande entreprise.
Son but ? Attirer et financer des projets industriels à fort potentiel pour « stimuler l’innovation en France » et « se hisser au meilleur de la compétition mondiale ».
Un projet financé sur les fonds du Grand emprunt géré par BPI France « sans création de structure, sans un euro de coût », selon Anne Lauvergeon, présidente de la commission d’experts indépendants chargés de sélectionner les 150 projets qui auront la chance d’être retenus lors des trois phases du concours.
Un concours en trois phases
La première phase, qui vient de commencer, s’étalera jusqu’à l’été 2014. Elle consiste à télécharger et remplir le dossier d’inscription, puis à défendre son projet lors d’un entretien oral, où sera déterminée l’éligibilité selon plusieurs critères :
- Degré de réponse à l’ambition ;
- Degré de rupture en terme d’innovation (technologique ou non) ;
- Faisabilité technique et/ou scientifique ;
- Retombées économiques potentielles du projet ;
- Capacité du porteur à mener à bien le projet.
A la clef : 200.000€ pour chacun des 100 projets retenus.
La seconde phase, plus sélective, démarrera en septembre 2014, avec 2.000.000 d’euros à empocher de la part de l’Etat, peut-être davantage si des partenaires privés se greffent au financement du concours.
À l’issue du processus de sélection (2016), 7 projets seront retenus et soutenus financièrement dans une phase de développement et d’industrialisation.
« Les projets retenus seront ceux axés sur l’innovation concrète, et pas uniquement l’innovation technologique, mais aussi de service, ou d’usage », a précisé l’ex patronne d’Areva. Et ce dans sept domaines prédéfinis :
- Le stockage de l’énergie : projets d’innovation en matière de stockage d’énergie intermittente ou non.
- Recyclage des métaux : projets permettant de rendre viable et efficace le recyclage des métaux
- La valorisation des richesses marines : projets de valorisation des métaux sous-marins. Projets favorisant des solutions de dessalement moins onéreux et/ou plus faiblement consommateur d’énergie de l’eau de mer.
- Les protéines végétales et la chimie du végétal : projets de développement de produits alimentaires à base de protéines végétales. Projets de chimie du végétal visant à développer de nouveaux matériaux.
- La médecine individualisée : projets favorisant le ciblage des interventions thérapeutiques s’appuyant par exemple sur la génomique, les dispositifs médicaux et/ou l’imagerie à haute résolution.
- La silver économie, l’innovation au service de la longévité : projets répondant à la eprte d’autonomie des seniors, liés à la robotique et la domo-médecine.
- La valorisation des données massives (Big data) : projets permettant de mieux exploiter les données et de définir de nouveaux usages, modèles d’analyse et de valorisation de celles-ci.
Découvrez en détail ces 7 ambitions dans le rapport de la Commission Innovation 2030
Assurer le progrès sociétal et le développement industriel de demain
Pourquoi restreindre à ces secteurs ? Parce qu’ils correspondent aux besoins sociétaux de demain, à en croire les discours successifs d’Arnaud Montebourg, Anne Lauvergeon et François Hollande, mais aussi parce qu’ils seraient des secteurs stratégiques si la France veut, demain, être à la pointe de l’industrie mondiale. « L’innovation d’aujourd’hui est la croissance de demain », a ainsi martelé le Président de la République dans son discours, clôturant l’évènement.
« Comment s’assurer que les acteurs attirés en France par ces dotations y resteront ? », s’interroge-t-on dans la salle. En leur offrant un accompagnement de première qualité, répond Fleur Pellerin. Reste à savoir si, d’une part, la France est la meilleure dans ce domaine, et d’autre part, si cet argument suffira à conserver ces heureux élus sur le territoire national.
Pour en savoir plus, n’hésitez pas à télécharger le cahier des charges
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Par Bruno Decottignies et Iris Trahin
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