L'Allemagne est le champion mondial de l'efficacité énergétique grâce notamment à une législation drastique dans le bâtiment, indique une étude publiée jeudi en notant les progrès réalisés par la Chine.
L’étude menée par l’institut American Council for an Energy-Efficient Economy, basé à Washington, a passé au crible 16 des principales économies de la planète.
Le Mexique arrive bon dernier, tandis que le rythme des efforts mis en oeuvre aux États-Unis et en Australie suscite l’inquiétude des auteurs de la recherche.
L’institut a attribué la meilleure note à l’Allemagne, félicitant la première économie européenne pour la rigueur de son code du bâtiment -résidentiel et commercial- ainsi que pour son objectif de réduire la consommation énergétique de 20% d’ici 2020 par rapport aux niveaux de 2008.
« Nous sommes ravis de remporter un deuxième titre en une semaine », s’est réjoui lors d’une conférence de presse l’ambassadeur allemand adjoint à Washington, Philipp Ackermann, faisant référence au sacre de son pays lors de la Coupe du monde de football.
En écho aux conclusions des auteurs de l’étude, M. Ackermann a souligné que l’Allemagne est parvenue à augmenter sa croissance économique tout en améliorant son efficacité énergétique et en réduisant les nuisances environnementales liées au commerce.
« Nous sommes tous d’accord, l’énergie la moins chère est celle que vous n’avez pas besoin de produire », a-t-il déclaré. « Notre stratégie à long terme est de séparer la croissance économique de la consommation d’énergie », a-t-il ajouté.
L’Italie arrive deuxième de ce classement, notamment grâce à son réseau de transports, suivie par l’Union européenne à la troisième position, tandis que la France et la Chine se partagent la quatrième place, devant le Royaume-Uni et le Japon.
« La Chine pourrait encore en faire beaucoup plus, le pays gaspille beaucoup d’énergie, mais des petits progrès sont toujours réalisés », a souligné Steven Nadel, directeur l’institut d’études.
L’étude déplore en outre « la tendance nette au recul » en Australie où le Premier ministre Tony Abbott doute de la réalité scientifique du réchauffement climatique. Son gouvernement a d’ailleurs aboli jeudi une taxe carbone vivement critiquée par les groupes miniers.
Classés 13e, les États-Unis ont réalisé des progrès au plan national selon les auteurs qui regrettent toutefois le gaspillage « énorme » d’énergie qui y est réalisé.
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