Sorte de « Journées du patrimoine de l’énergie », les journées de l’énergie se dérouleront du 29 au 31 mars 2013. À cette occasion, les entreprises et les collectivités ouvriront les portes de leurs installations au grand public. La population aura alors la possibilité de comprendre et de voir les dessous de la production d’énergie et d’électricité.
Un autre moment fort sera la journée citoyenne du 25 mai. Dans toutes les régions, des panels d’une centaine de citoyens se réuniront pour débattre ensemble des enjeux de la transition énergétique. Ce sera notamment l’occasion de cartographier les attentes et les opinions des citoyens, en fonction des régions.
L’objectif principal de ces journées est d’obtenir une discussion large et d’attirer l’attention du public. De larges campagnes de communication devraient être mises en œuvre au printemps pour faire connaître ces dates et toucher un maximum de personnes.
31 janvier, une date à retenir
Le site internet du débat ouvrira le 31 janvier. Il présentera les informations de base sur le débat pour comprendre les données et les enjeux. Tout un chacun pourra directement contribuer en ligne au débat. Les contributions et les initiatives de chacun seront ainsi comptabilisées et tracées.
Le groupe de contact des entreprises de l’énergie se mettra également en place au 31 janvier. Avec un noyau dur d’acteurs économiques de l’énergie, son objectif est que « le débat puisse intégrer leur vision stratégique, leurs éléments technologiques et leurs capacités de financement », insiste Anne Lauvergeon, membre du comité de pilotage du débat. Il faut également « que le débat puisse influer sur leur stratégie », précise-telle. Du côté du comité citoyen, l’installation est prévue pour le 16 février.
Vers un débat international
Le débat veut aller chercher l’expérience au-delà des frontières. Dans cette perspective, le conseil national de la transition énergétique et le comité des experts auditionneront Peter Altmaier, le ministre Allemand de l’environnement, en charge des énergies renouvelables, le 7 février prochain. Les gouvernements français et allemands signeront à cette occasion un accord de partenariat sur le développement des énergies renouvelables. D’autres ministres européens ont été invités à être auditionnés, mais les rendez-vous ne sont pas encore fixés.
« Dans la perspective du Conseil européen sur la politique de l’énergie qui se tiendra le 31 mai prochain et des discussions internationales, l’idée est de pouvoir s’intéresser aux différentes stratégies nationales de transition énergétique qui existent aujourd’hui de par le monde et dont nous avons des leçons à retenir pour les choix que nous devons faire nous-mêmes », estime Delphine Batho, Ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie.
Si la France veut respecter ses engagements climatiques, ce débat est condamné à aboutir sur une loi de programmation forte. « Aujourd’hui, sur l’objectif de 20 % d’économies d’énergie en 2020, nous avons fait 15 % du chemin ; nous en sommes à 3 points des 20 % », rappelle Madame la Ministre. « Si on reste sur la trajectoire actuelle, il n’y a aucune chance que la France tienne les engagements qu’elle a pris au niveau européen », conclut-elle.
Par Matthieu Combe, journaliste scientifique
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