L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) devrait changer de nom, pour se transformer en Agence de la transition écologique. C’est ce qu’a indiqué son président, Arnaud Leroy, lors d’une conférence de presse le 18 juin dernier.
Cette transformation se justifie, a précisé son PDG, car « depuis de nombreuses années, nos missions ont évolué et sont de plus en plus variées ». Et Arnaud Leroy de citer notamment la mobilité, l’alimentation durable, le tourisme, le numérique, le logement, et l’adaptation au changement climatique. D’où un changement de signature qui « consacre donc ces évolutions : nous sommes bien l’Agence de la transition écologique. »
Une agence qui compte un millier de collaborateurs et repose sur 700 millions d’euros de budget, au service de l’accélération de la transition écologique.
Pour se mettre en ordre de bataille, l’agence se lance également dans une accélération de sa transformation numérique. Une « nouvelle plateforme numérique de services, déployée dans les prochains jours, va permettre par exemple le dépôt dématérialisé de demandes de subventions. Cette plateforme dénommée ‘Agir pour la transition écologique’ facilitera aussi l’accès à nos conseils et à l’information, autant pour le grand public que pour les collectivités ou les entreprises », souligne son PDG.
Enfin, cette mutation va également concerner la gouvernance que l’agence entend être plus « ouverte et partenariale » pour impliquer ses partenaires sur les territoires. L’Ademe va ainsi élaborer « une véritable feuille de route de responsabilité sociétale des entreprises (RSE). »
Comme l’indique Arnaud Leroy, « la période post-Covid peut être celle de l’accélération de la transition écologique. Je ne crois pas à une révolution mais à une transformation progressive mais néanmoins profonde. Je préfère l’action à l’incantation. »
Ces nouvelles orientations et cette transformation se traduisent dans le nouveau contrat d’objectifs et de performance signé avec l’Etat pour la période 2020-2023.
« Qu’il s’agisse d’accompagnement des collectivités territoriales ou de soutien à la recherche et à l’innovation, notre priorité est d’amplifier le déploiement de la transition écologique. Enfin, ce contrat d’objectifs est aussi marqué par la mise en œuvre par l’Ademe des objectifs de développement durable fixés par l’ONU. Ainsi nous serons désormais plus attentifs à l’impact social des actions que nous soutenons. La transition écologique de notre société ne peut fonctionner que si elle est solidaire », insiste Arnaud Leroy.
La conférence du 18 juin a également été l’occasion pour l’Ademe de présenter ses résultats sur 2019. Une année marquée par « une forte hausse de l’activité de l’Ademe pour satisfaire les objectifs ambitieux de la transition écologique ». Au total, sur 2019, « 647 millions d’euros ont ainsi été alloués à des projets en faveur de la transition écologique, à travers 12 programmes prioritaires et en faveur de trois cibles : les entreprises, le territoire et le grand public. »
L’Ademe précise que sur les 27 indicateurs du contrat d’objectif et de performance 2016-2019 de l’Ademe, 24 ont atteint ou dépassé la cible fixée, notamment l’équivalent de 390 000 logements chauffés aux énergies renouvelables, près de 95 000 camions-poubelles de capacités nouvelles de tri- recyclage-valorisation, ou encore 70 % de la population couverte par des contrats d’accompagnement.
L’Ademe n’avait pas besoin de changer de nom, ni de publicité, pour poursuivre ses actions dans le domaine de la transition énergétique. Dommage de devoir succomber à la tentation de l’effet d’annonce… Espérons que ce changement de nom, qui ne sert à rien, ne coûtera pas trop cher!!!
Réagissez à cet article
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous et retrouvez plus tard tous vos commentaires dans votre espace personnel.
Inscrivez-vous !
Vous n'avez pas encore de compte ?
CRÉER UN COMPTE