La virtualisation déferle sur les domaines où l'informatique et le Web sont au coeur de l'activité des entreprises. Mais qu'en est-il de l'hébergement ? Le point avec Markess International.
Virtualisation… Cette technique qui consiste à faire fonctionner sur une seule machine plusieurs systèmes d’exploitation et/ou plusieurs applications, séparément les uns des autres, comme s’ils fonctionnaient sur des machines physiques distinctes, s’impose de plus en plus dans les domaines où l’informatique et le Web sont au coeur de l’activité des entreprises. Et pour cause. Ce système permet en effet une flexibilité et une réactivité aux besoins informatiques jusqu’ici inégalées. Mais qu’en est-il de l’hébergement qui, à lui seul, peut représenter 15 à 25 % de leur budget ?Selon la société d’études et de conseil Markess International qui vient de mener une enquête sur le sujet auprès de 150 sociétés, ce poste n’échappe pas à la tendance (voir méthodologie). Bien au contraire, cette pratique est déjà une réalité. En 2009, 56 % des 150 responsables interrogés déclarent avoir déjà recours à la virtualisation dans le domaine de l’hébergement de leurs infrastructures et de leurs applications informatiques. Dans ce cas, la virtualisation consiste à partager un serveur en plusieurs serveurs virtuels indépendants ayant chacun les caractéristiques d’un serveur dédié.Un chiffre qui atteint 69 % dès lors que l’on y ajoute les 13 % de responsables qui ont prévu de le faire d’ici 2011. Au total, seuls 9 % des personnes interrogées déclarent ne pas s’y intéresser et 5 %, ne pas savoir ce qu’est cette technique.Tous les domaines ne sont toutefois pas concernés de la même manière par la virtualisation. Les entreprises s’attachent avant tout à virtualiser leurs serveurs (90 % d’entre elles). Elles s’attellent maintenant aux environnements de stockagedans un objectif de meilleure maîtrise de leurs volumes de données (54 %). La virtualisation des postes de travail et celle des environnements applicatifs est moins prioritaire (32 % et 30 % des organisations), mais préfigure, du moins pour les applications, une forme ou une autre d’évolution ver le PaaS (Platform as a Service).Pourquoi un tel engouement ? La raison est avant tout budgétaire. Pour 55 % des entreprises, il s’agit de baisser les coûts. Tout de suite après, elles invoquent la nécessité de gérer et d’administrer plus efficacement leur environnement informatique (45 %) et leurs serveurs (40 %), puis de garantir la continuité de leur activité en optimisant les plans de continuité d’activité (PCA) ou de reprise d’activité (41 %). Enfin, le recours à des machines virtuelles pour s’adapter plus facilement à l’évolution de leur activité à un instant T et à leur charge applicative arrive en dernier avec 26 % des déclarations.Une dynamique qui dans le contexte actuel a donc de fortes chances de perdurer, voire de s’accentuer. Une opportunité sans doute pour de nouveaux acteurs. En savoir plusCette enquête a été réalisée entre juin et septembre 2009 par Markess International. Celle-ci repose sur l’interview de 150 responsables et décisionnaires d’organisations publiques et privées basées en France répartis dans les secteurs suivants : 29 % IT/Télécoms, 19 % secteur public, 15 % banque/assurance, 13 % industrie, 6 % distribution, 18 % autres. 37 % représentaient des entreprises de plus de 2.000 salariés, 24 % des sociétés entre 250 et 1.999 salariés et 39 % des structures de moins de 250 employés. A cela s’ajoute l’interview de 23 prestataires actifs sur le marché des services d’hébergement et de cloud computing, dont 38 % d’hébergeurs, 22 % de SSII intégrateurs, 13 % de constructeurs, 9 % de fournisseurs de solution SaaS, 9 % d’opérateurs de télécoms et 9 % autres.Télécharger la synthèse de l’étude.A.L B
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