Produit à partir de ressources locales, le biogaz doit permettre de couvrir la demande en chaleur et en électricité de Lünen, une petite ville de 91 000 habitants près de Dortmund au Nord de l'Allemagne, grâce à la cogénération. Le biogaz sera extrait de la décomposition des matières organiques dans des digesteurs anaérobies de ferme. Explications.
Produit à partir de ressources locales, le biogaz doit permettre de couvrir la demande en chaleur et en électricité de Lünen, une petite ville de 91 000 habitants près de Dortmund au Nord de l’Allemagne, grâce à la cogénération. Le biogaz sera extrait de la décomposition des matières organiques dans des digesteurs anaérobies de ferme.Les fermes locales fournissent les déchets organiques (crottin, maïs, blé, herbe) aux digesteurs anaérobies, qui en transforment une partie en biogaz grâce à des bactéries. Celui-ci est ensuite filtré pour éliminer les polluants comme les sulfites et l’arsenic puis envoyé à haute pression à travers un réseau de tuyaux vers 10 unités de cogénération de chaleur et d’énergie dans la ville.La production annuelle du réseau devrait tourner autour de 2,5 MW et fournir près de 50 % de la demande de chaleur et d’énergie de Lünen. D’un coût de 18 millions d’euros, celui-ci entrera en fonction en décembre.
Ce modèle peut-il être reproduit n’importe où ? Madeleine Lewis de Farming Futures, un projet de communication à destination des fermiers et des propriétaires terriens de Forum for the Future, le pense : « Le biogaz a un grand potentiel économique et bénéficie à l’environnement ». Mais le Royaume-Uni est à la traîne avec seulement 13 fermes équipées de digesteurs anaérobies contre 3.500 pour l’Allemagne. « Les fermiers britanniques nous disent qu’ils ont besoin de plus d’informations et d’encouragement pour investir dans des digesteurs anaérobies, comme un accès à des bourses et des projets expérimentaux, » ajoute Lewis. Le gouvernement commence à agir en ce sens à travers un programme d’implantation de digesteurs anaérobies soutenu par un portail d’information en ligne lancé par le Ministère de l’environnement, de l’alimentation et des affaires rurales en septembre.Les fermiers manquent une opportunité, selon Owen Yeatman, un producteur de lait et un cultivateur basé au Royaume-Uni, qui a créé la société Farmergy pour financer son propre digesteur anaérobie et qui fournit aujourd’hui le réseau en électricité. « Tout bon fermier peut devenir un bon producteur de biogaz », déclare-t-il à Green Futures. « Il s’agit toujours d’une industrie de production et les fermiers peuvent utiliser leurs propres ressources et compétences ».
Green Futures, un magazine indépendant publié par Forum for the Future
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