L’appareil révolutionnaire a accompli mardi la sixième étape de son tour du monde, avec un vol de 17 heures en provenance de la mégapole de Chongqing, dans le sud-ouest de la Chine.
L’avion solaire doit rester une dizaine de jours à Nankin, le temps d’un check-up complet, avant d’affronter le Pacifique: cette prochaine étape durera cinq à six jours consécutifs de vol pour un seul pilote, chargé de rallier l’archipel américain d’Hawaï.
« On va faire face à un véritable défi humain », a reconnu M. Borschberg, depuis la Suisse où il se trouve actuellement en convalescence.
« La tentative de traverser le Pacifique constituera le grand défi du projet (de tour du monde) tout entier », a-t-il ajouté.
« Est-ce que nous pouvons imaginer un pilote durable? », à l’image de l’énergie solaire qui fait avancer l’avion, a enfin plaisanté M. Borschberg.
C’est lui qui assurera ce périple de 8.500 km. Son compatriote Bertrand Picard était pour sa part aux manettes pour l’étape entre Chongqing et Nankin.
« Enfin, nous y sommes parvenus, Solar Impulse est arrivé jusqu’ici! », s’est exclamé M Picard mercredi, lors d’une conférence de presse organisée dans l’ancienne capitale impériale.
L’avion, à l’envergure impressionnante de 72 mètres, ne devait initialement faire qu’une brève escale à Chongqing. Il y est finalement resté trois semaines, cloué au sol par des conditions météorologiques défavorables.
« André sera prêt d’ici à deux semaines pour sauter dans le cockpit et traverser le Pacifique jusqu’à Hawaï », a ajouté Bertrand Picard.
Deuxième pilote de l’avion solaire, André Borschberg a dû retourner temporairement en Suisse pour effectuer un contrôle médical en raison de migraines, mais sera de retour en Chine d’ici vendredi, selon un porte-parole de Solar Impulse.
L’intéressé a pour sa part précisé mercredi avoir également souffert d’un zona, ayant entraîné de douloureuses irritations de la peau.
Doté d’ailes tapissées de plus de 17.000 cellules photovoltaïques, Solar Impulse 2 est parti le 9 mars d’Abou Dhabi (Emirats arabes unis). Il a fait escale au sultanat d’Oman, en Inde, en Birmanie, puis en Chine.
Au total, l’appareil parcourra 35.000 kilomètres, à une vitesse relativement modeste (entre 50 et 100 km/h). Cette circonvolution, à 8.500 mètres d’altitude au maximum, était prévue au départ pour durer cinq mois, dont 25 jours de vol effectif.
Par Bill SAVADOVE
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