En levant les yeux vers le ciel, nous pourrions voir deux astres lunaires au lieu d’un seul, si l’un des deux n’avait disparu. C’est du moins ce qu’affirme Erik Asphaug, un scientifique américain. Une théorie audacieuse car à l’encontre de la théorie standard qui veut que la Lune soit issue de la collision entre la Terre et Théia, un objet céleste de la taille de la planète Mars.
Pourtant, d’après le professeur de l’Université de Californie à Santa Cruz, deux lunes se seraient formées au même moment entre 30 et 130 millions d’années après le système solaire. Mais la plus petite, de taille équivalente à un tiers de l’autre, aurait percuté la plus grosse pour finalement former la lune que nous connaissons.
Il précise que les lunes « auraient orbité autour de la Terre à la même vitesse et à la même distance et auraient été lentement aspirés jusqu’à qu’elles se cognent et s’unissent ».
Notre lune serait en fait le résultat de la collision de deux lunes ? Erik Asphaug a avancé sa théorie lors d’une interview au Sunday Times, une façon pour lui de tâter le terrain peut-être… Il aura l’occasion de défendre sa version de la genèse de notre satellite lors d’une conférence de la Royal Society consacrée la Lune à la rentrée prochaine.
Par Audrey Loubens, journaliste scientifique
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