Pour beaucoup, la transpiration est un problème incommodant. Cette fois-ci, elle est le moteur d'une bonne cause : sensibiliser le jeune public au manque d'eau et notamment aux inégalités de son accès selon les parties du globe où l'on se trouve.
Une équipe d’ingénieurs suédois, dont Andreas Hammar fait partie, a fabriqué une machine permettant de rendre potable la sueur produite par le corps humain. Créer à dessein de sensibilisation au problème de raréfaction de l’eau potable et à la difficulté pour un tiers de la population mondiale à en disposer décemment, la Sweat Machine, sans réelle efficacité à grande échelle, interpelle plus qu’autre chose. Évidemment, l’accès à l’eau potable par toute la population mondiale est un défi majeur. Et l’invention, va dans ce sens.
Elle est issue d’une collaboration impliquant l’UNICEF (The United Nations Children’s Fund), la coupe Gothia (coupe du monde de football des jeunes) et l’agence Deportivo. Les jeunes sont la cible de cette campagne de sensibilisation appelée « Sweat For Water », signifiant littéralement transpire pour l’eau, car l’objectif n’est pas d’endiguer ce phénomène mais de rappeler, d’éduquer. Il ne s’agit pas d’une solution miracle. Per Westberg, membre de l’UNICEF suède a expliqué qu’il souhaitait surtout « présenter le sujet d’une façon nouvelle et ludique ».
Le fonctionnement de la machine est assez simple. La sueur imprégnée dans les vêtements est récoltée après un essorage spécial particulièrement efficace. Le liquide ainsi tiré est alors chauffé et soumis aux ultraviolets puis filtré afin d’ôter toute présence de sels et de bactéries. Les sportifs ont été les premiers à tester la Sweat Machine en offrant leur transpiration, fruit de leur effort, lors de la coupe Gothia. En suède, un millier de personnes ont déjà goûté l’eau créée par ce procédé et sont toujours vivants. Cela peut sembler dégoûtant mais les concepteurs affirment que l’eau produite par la Sweat Machine est « plus propre que celle du robinet ».
Un tel dispositif existe déjà mais il n’était employé que par les astronautes lors de leurs séjours dans la Station spatiale internationale. L’appareil recyclait ainsi sueur et urine. Quoi qu’il en soit, la Sweat Machine n’a pas pour vocation d’être produite en masse. L’UNICEF envisage plus concrètement l’utilisation des pilules de purification de l’eau comme solution et prévoit de chercher des fonds pour les acheter.
Découvrez la vidéo explicative de la création de la machine :
Par Sébastien Tribot
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