Le Centre de recherche Innocenti de l’UNICEF dévoile son nouveau rapport Lieux et espaces : Environnements et bien-être des enfants. Il affirme qu’aucun des 39 pays de l’OCDE et de l’Union européenne ne parvient à fournir des environnements sains aux enfants sur l’ensemble des indicateurs étudiés. « Non seulement la majeure partie des pays riches ne parviennent pas à fournir à leurs propres enfants un cadre de vie sain, mais pire, ils contribuent à la destruction de celui d’autres enfants, ailleurs dans le monde », affirme Gunilla Olsson, directrice du Centre de recherche Innocenti de l’UNICEF, citée dans un communiqué.
Pour ce classement, l’UNICEF s’appuie sur une série d’indicateurs tels que l’exposition à des substances polluantes nocives : pollution atmosphérique, pesticides, humidité du domicile, plomb. Le Fonds des Nations unies pour l’enfance prend en compte l’accès à la lumière, aux espaces verts et à des routes sûres. Mais aussi les contributions des pays à la crise climatique, à la consommation des ressources et à la production de déchets d’équipements électroniques et électriques (DEEE).
Protéger chez soi, mais détruire ailleurs
L’Espagne se trouve en tête du classement, suivie par l’Irlande et le Portugal. « Bien qu’aucun de ces trois pays ne caracole en tête du classement dans toutes les dimensions, ils sont tous trois parvenus à offrir des conditions environnementales satisfaisantes aux enfants tout en ayant un impact sur l’environnement mondial faible à moyen au sein de ce groupe de pays », note le rapport.
« Certains pays offrant des environnements relativement préservés à leur propre jeunesse contribuent fortement à la pollution qui détériore les conditions de vie des enfants dans d’autres pays », souligne Gunilla Olsson. Ainsi, la Finlande, l’Islande et la Norvège figurent dans le trio de tête en matière de fourniture d’environnement sain à leur propre jeunesse. Ces trois pays se situent toutefois aux dernières places si l’on considère leur impact sur la planète sur trois indicateurs : taux d’émissions, volume de déchets électroniques et niveau de consommation.
Certains des pays les plus riches du globe comme l’Australie, la Belgique, le Canada et les États-Unis ont un impact majeur sur l’environnement mondial. Ils se classent par ailleurs au bas de l’échelle pour ce qui est de garantir un milieu sain aux enfants vivant sur leur propre sol. À l’inverse, les pays les moins riches de l’OCDE et de l’UE, en Amérique latine comme en Europe, ont un impact nettement moins prononcé sur l’état général de la planète. Ainsi, le Costa Rica et la Roumanie arrivent en bas de classement pour leur propre jeunesse, mais ont l’impact le plus faible sur l’environnement global.
« Nous avons le devoir envers nous-mêmes et envers les générations futures de créer de meilleurs cadres de vie pour favoriser l’épanouissement des enfants, conclut Gunilla Olsson. Nous devons adopter des politiques et des pratiques respectueuses de l’environnement, car il constitue l’héritage le plus précieux des enfants et des jeunes. »
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