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La sonde Stardust a-t-elle récupéré de la poussière d’étoile ?

Posté le 4 septembre 2014
par La rédaction
dans Innovations sectorielles

Dans cette quête perpétuelle de connaissance de l'Univers qui anime les scientifiques, un cap pourrait être franchi. De la poussière d'étoile aurait été retrouvée - vraisemblablement originaire d'une supernova - dans les filets de la sonde américaine Stardust et analysée depuis huit ans.

Le 7 février 1999, la Nasa envoyait dans l’espace la sonde Stardust (« poussière d’étoiles ») avec comme objectif d’étudier les comètes et d’intercepter ces fameuses poussières d’étoiles voyageant dans leur sillon ainsi que des particules interstellaires. Mission qu’elle réalisa jusqu’en 2011, date à laquelle la sonde a épuisé son carburant. Par deux fois, elle s’est approchée de comètes. En janvier 2004, elle passait à travers la queue de la comète Wild 2, à 236 kilomètres de son noyau. En 2002, c’est l’astéroïde Annefrank qu’elle frôlait.

Dans l’espace, la sonde s’est servi du collecteur à base d’aérogel (gel de silicium) dont elle dispose pour capturer des milliers de particules sans détérioration. Elle les a ensuite placées dans une capsule de 46 kilogrammes, puis parachutée celle-ci sur Terre, dans le désert de l’Utah. Les astronomes ont alors pu prendre connaissance de son contenu.

Parmi les échantillons rapportés, sept particules proviendraient de l’explosion d’une supernova. Une cargaison rare – il s’agit des « premiers échantillons de corps céleste autre que la Lune » – et donc très précieuse pour les astronomes qui ont eu fort à faire depuis le retour de la capsule sur Terre en 2006. L’analyse dure depuis huit ans et n’est pas encore terminée. C’est qu’il faut faire le tri parmi des centaines de particules parfois d’un millième de millimètre de diamètre. Les astronomes préfèrent donc prendre des précautions en s’assurant qu’il s’agit bien de poussière d’étoile.

Cette confirmation est d’une importance capitale puisque l’analyse de ces poussières pourrait apporter de nouveaux renseignements sur la formation des comètes et leur développement. La composition de ces particules semble en tout cas différente des prévisions des spécialistes. Leur taille varie également. La structure des « grosses » particules serait comparable à de gros flocons de neige. D’autre part, les chercheurs ont décelé des traces de glycine, un acide aminé, dans certaines d’entre elles. Ce qui pourrait relancer la théorie selon laquelle la vie aurait pu surgir à travers le passage de comètes.

Ce n’est pas tout. Une autre mission spatiale se déroule en ce moment même au-dessus de nos têtes. La sonde Rosetta est en effet en orbite depuis le 6 août dernier autour de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko afin d’étudier son noyau. Elle devrait également, en novembre prochain, y faire atterrir un « robot-laboratoire ».

Par Sébastien Tribot

 

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