Le 29 août dernier, au micro de Jean-Jacques Bourdin sur RMC/BFMTV, Guillaume Pepy, PDG de la SNCF a annoncé que la SNCF souhaitait commander "une quinzaine" de trains régionaux à hydrogène à Alstom. Ils rouleront d'ici deux ans sur les parties non électrifiées du réseau, en remplacement de locomotives TER diesel.
Le diesel est sur la sellette. Après les camions, les bus et les voitures, c’est au tour des trains de préparer leur transition énergétique. « L’objectif est qu’il n’y est plus aucun diesel sur les rails français dans 15 ans, rappelle Guillaume Pepy, PDG de la SNCF. C’est extrêmement ambitieux parce qu’aujourd’hui, il y a encore 20% des trains ou des locomotives qui sont diesel. »
Guillaume Pepy vante les mérites de l’hydrogène
Dans cette perspective, l’entreprise ferroviaire veut tester le train à hydrogène « d’ici deux ans à peu près ». « L’intérêt va être de regarder si grâce à ces nouveaux trains, on pourra diminuer la pollution en ville, mais aussi diminuer la pollution à la campagne, c’est-à-dire que tout au long du trajet le train n’émet aucun polluant », explique Guillaume Pepy. S’agissant d' »une première en France », ce dernier rappelle que le train à hydrogène « ne rejette que de l’eau, pas de particules » et estime qu’il ne présente « pas de difficultés vis-à-vis de l’écologie ».
Reste tout de même à connaître l’origine de l’hydrogène. Actuellement, 95% de l’hydrogène consommé en France provient du vapocraquage du gaz naturel. Pour être intéressant d’un point de vue climatique, il doit être obtenu par électrolyse de l’eau obtenue grâce à des énergies renouvelables.
Trains à hydrogène et trains hybrides
Dans un premier temps, « on espère que d’ici quelques semaines, en mettant autour de la table 6 régions […], l’Etat qui va nous aider, et puis Alstom et nous, on va signer un contrat pour construire une quinzaine de trains à hydrogène », annonce le PDG. Il cite la Région Sud, la Nouvelle Aquitaine, Bourgogne-Franche-Comté, le Grand Est, la Normandie et les Pays de la Loire.
Ce projet s’inscrit dans le cadre du Plan Hydrogène lancé par Nicolas Hulot, alors ministre de la transition énergétique et solidaire en juin 2018. Celui-ci prévoit le lancement d’appels à manifestation d’intérêt pour développer les véhicules lourds : à hydrogène (bus, camions, trains et bateaux). Les objectifs du plan s’élèvent à 200 véhicules lourds en 2023 et entre 800 et 2.000 en 2028.
La SNCF se lance aussi dans l’hybride. À savoir, un autorail comprend quatre moteurs diesels. Afin de développer un autorail hybride, « on enlève deux moteurs diesel et on met à la place deux batteries à haute puissance », associées à des moteurs électriques, explique simplement le PDG. Ces batteries se rechargent lors des phases de freinage et la motorisation électrique serait uniquement activée en ville pour réduire la pollution de l’air.
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