L’utilisation des outils ou de technologies spatiales vers l’industrie ferroviaire est une des pistes pour accélérer le renouveau technologique que traverse actuellement ce secteur des transports terrestres. Bien sûr, comme le souligne Guillaume Pepy, président du directoire de la SNCF dans le communiqué de presse « Il faudra adapter les technologies et en optimiser fortement les coûts – comme pour tout passage à une échelle industrielle». Mais la SNCF et le CNES sont tous deux persuadés que c’est possible.
Déjà quatre pistes de recherche
La création officielle de ce comité de coordination « Rail et Espace » qui se réunira une fois par an vient formaliser un partenariat qui existe déjà de fait puisqu’une première réunion a eu lieu en février 2016 et a permis d’identifier quatre pistes principales de recherche :
- la modernisation du système de contrôle-commande via l’utilisation du système européen de navigation Galileo
- la connectivité à très haut débit des trains grâce aux nouveaux satellites en bande Ka
- la sûreté du réseau ferré grâce à l’imagerie optique
- l’utilisation de radars pour la surveillance des voies et de leurs abords
La réflexion plus précise sur ces thèmes se fera via des groupes de travail qui vont être mis en place.
L’expérience européenne est probante
Au niveau européen, l’ESA a déjà pris une telle initiative pour rendre le spatial utile au ferroviaire, via Space4Rail. Un programme de recherche qui comprend de nombreux projets dont plusieurs sont déjà en phase de démonstration. Ainsi, en novembre 2015, l’ESA annonçait que pour la première fois, des trains avaient pu être suivis par satellite via un système de télécommunication 3G/4G. Les essais ont été pratiqués en Sardaigne avec pour objectif de valider une méthode de suivi par satellites compatibles avec le système des gestion du trafic ferroviaire européen ERTMS (European railway traffic management system). L’avantage d’un tel système est par exemple de remplacer les coûteuses balises terrestres dédiées au réseau de télécommunications des trains par des points de contacts digitaux précisément géolocalisés. Une économie qui peut être décisive pour la sauvegarde de lignes isolées ou peu fréquentées.
Par Sophie Hoguin
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