Ralenti par la crise, le marché de la RFID continue néanmoins de croître. Il devrait atteindre 5,56 milliards de dollars en 2009 selon IDTechEx. Deux moteurs poussent le secteur : les radio-étiquettes sans puce silicium et le géant chinois.
Les différents cabinets d’études promettaient des taux de croissance pharaoniques pour la RFID. La crise est passée par là, les budgets ont fondu, les prévisions ont été revues à la baisse… mais le secteur reste malgré tout porteur.En 2009, la valeur du marché mondial de l’identification par radiofréquence devrait atteindre 5,56 milliards de dollars (3,9 milliards d’euros) selon IDTechEx, cabinet britannique indépendant spécialiste de la RFID. Ce chiffre inclut les radio-étiquettes (tags), les lecteurs et les services ou logiciels liés. Cela correspond à une hausse de 6 % par rapport à 2008 (5,25 milliards de dollars, soit 3,7 milliards d’euros). Le cabinet d’études marketing ABI research avance un chiffre d’affaires équivalent pour 2009 (5,6 milliards de dollars). VDC research prévoit un marché à 4,4 milliards de dollars, mais avec un taux de croissance de 11 % par rapport à 2008. Le cabinet d’études et de conseil s’attend à un retour à la hausse dans les prochaines années, de l’ordre de 28 % en 2012. Principal moteur de la croissance du secteur RFID, la Chine a enregistré 1,4 milliard de chiffre d’affaires en 2008 selon VDC research. Et les indicateurs restent au vert : 2,35 milliards de tags seront vendus cette année, contre 1,97 milliard l’an dernier.
Explosion des tags chipless
Le marché plus spécifique des radio-étiquettes se développe sous l’impulsion de plusieurs tendances. Dans la distribution, l’étiquetage des palettes et des caisses correspond à 225 millions de tags en 2009, dont une grande partie aux Etats-Unis, d’après IDTechEx. Les titres de transport représenteront 350 millions de radio-étiquettes la même année. L’étiquetage animalier (de porcs et de moutons principalement), devenu une obligation dans certains pays, devrait atteindre 105 millions de tags. Ces tags qui ne contiennent pas de puce silicium (appelés tags chipless) peuvent être imprimés directement sur les produits et devraient remplacer à terme les codes barres. Ce marché d’avenir qui ne représentera que 40 millions de dollars en 2009 devrait exploser, atteignant 624 milliards de dollars en 2019 selon IDTechEx, soit un tiers des revenus générés par les tags RFID. Dans le même temps, le prix de cette technologie devrait baisser jusqu’à 0,4 centime le tag. C.G.
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