« Le monde doit se réveiller ». C’est par ces mots que Chritiana Figueres, responsable climat de l’ONU, espère convaincre de l’urgence et de la nécessité de limiter les émissions de gaz à effet de serre. Car la situation empire.
Le jeudi 9 mai 2013, l’observatoire référence situé sur le volcan de Mauna Loa à Hawaï a mesuré une concentration de CO2 dans l’air de 400,03 ppm. Jamais une telle concentration n‘avait été atteinte, alors même que les scientifiques du monde entier militent pour tenter de contenir le réchauffement climatique à +2°C par rapport aux niveaux existants avant le 19ème siècle.
Il s’agit pour l’instant d’une mesure ponctuelle. Heureusement car si l’on venait à atteindre le seuil de 400 ppm sur l’année, alors cela signifierait que le réchauffement est déjà de 2.4°C, d’après le dernier rapport du GIEC (Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’Evolution du Climat).
« Le monde doit se réveiller et prendre note de ce que cela signifie pour la sécurité des hommes, leur bien-être et le développement économique. » insiste Christiana Figueres. Seul problème, les actions à mener nécessitent une vision à long terme, souvent incompatible avec les délais des décideurs politiques. Car pour espérer limiter la casse, il faudrait que les émissions de CO2 décroissent dès 2020, et qu’elles soient divisées par trois entre 2020 et 2050. Un objectif qui s’annonce très compliqué à tenir puisque pour l’instant elles augmentent d’environ 3% par an.
La limite des 2°C de réchauffement pour 2100 correspond à un seuil critique au-delà duquel la planète risque un emballement climatique : fonte de la banquise, multiplication des phénomènes extrêmes (canicules, tornades, ouragans…), élévation du niveau des océans, modification de la végétation ou encore migration des animaux.
Le GIEC rendra son prochain rapport en septembre.
Par Audrey Loubens, journaliste scientifique
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