Il coûte 95897€. Le dispositif capable de compenser la dégénérescence de la rétine est hors de portée de nombreuses finances. Pourtant, l’Argus II fonctionne et les patients atteints de maladie dégénérative de la rétine peuvent retrouver la capacité de discerner des formes grâce à lui et ainsi retrouver une autonomie perdue. Grâce à l’arrêté du 14 août 2014 et la prise en charge à 100%, des malades français peuvent enfin profiter du cet œil bionique.
Les trois premiers patients viennent tout juste d’être opérés. L’un a été pris en charge au centre hospitalier universitaire (CHU) de Strasbourg le 22 janvier, les deux autres, une femme de 70 ans et un homme de 72 ans ont été opérés au CHU de Bordeaux. Ces français sont atteints d’une rétinopathie pigmentaire, c’est-à -dire que l’œil et les bâtonnets rétiniens ne remplissent plus leur rôle du fait de leur dégénérescence. Or ce sont eux qui convertissent la lumière en impulsions, transmises au cerveau via le nerf optique. Les malades atteints par cette maladie commencent à perdre la vision nocturne puis voient leur champ de vision rétrécir. A terme, ils peuvent perdre la vue.
Suite à leur opération, alors que les patients du CHU de Bordeaux ne discernaient qu’un simple halo lumineux, ils sont désormais capables distinguer les ombres des personnes dans leur environnement proche, et ce en à peine deux semaines de convalescence.
L’implant rétinien développé par la société américaine Second Sight consiste en une petite caméra positionnée sur des lunettes portées par le patient. L’image est transmise par connexion sans-fil à l’implant, lui-même connecté au nerf optique par des électrodes. Ces dernières émettent des impulsions électrique et stimule les cellules encore fonctionnelles de la rétine en contournant celle déficientes.
En 2015, une trentaine d’autres patients français pourront bénéficier de la prise en charge à 100% de la pose de l’implant.
Par Audrey Loubens
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