L’eau destinée à la consommation humaine (EDCH) provient d’eaux d’origine souterraine et de surface, traitées pour être rendues potables. Selon le milieu naturel d’où proviennent ces eaux, elles peuvent contenir diverses substances chimiques d’origine naturelle ou non. La présence de résidus de médicaments dans les eaux mobilise depuis plusieurs années les autorités sanitaires et la communauté scientifique.
Le kétoprofène et l’ibuprofène ont été retrouvés dans des EDCH lors de la campagne nationale d’analyses des résidus de médicaments humains et vétérinaires menée en 2009 par le laboratoire d’hydrologie de Nancy (LHN) de l’Anses. Ces deux médicaments font partie de la famille des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). L’ibuprofène est l’AINS le plus utilisé en France en médecine humaine. Le kétoprofène est utilisé en médecine humaine et en médecine vétérinaire.
L’Anses s’est autosaisie afin d’évaluer les risques sanitaires liés à la présence de kétoprofène ou d’ibuprofène dans les EDCH, sur la base de la méthode générale d’évaluation des risques sanitaires liés à la présence de résidus de médicaments dans l’EDCH qu’elle a proposée en 2013.
Le travail des experts a également porté sur deux métabolites de l’ibuprofène observés dans l’environnement : le 2-hydroxyibuprofène, qui avait été quantifié dans les EDCH lors de la campagne d’analyse menée par le LHN, et le carboxyibuprofène.
Conclusions de l’Agence
Les évaluations menées par les experts à partir des données disponibles permettent de conclure à l’absence de risque sanitaire lié à la présence de kétoprofène et d’ibuprofène dans les eaux destinées à la consommation humaine aux doses d’expositions connues en France.
En l’absence de donnée toxicologique pour les deux métabolites principaux de l’ibuprofène, le 2-hydroxyibuprofène et le carboxyibuprofène, il n’est à l’heure actuelle pas possible de conclure quant au risque sanitaire potentiel lié à leur présence dans les EDCH.
Source : www.anses.fr
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