Les imprimantes 3D n’ont qu’à bien se tenir si elles ne veulent pas être reléguées au rang d’antiquité. La relève approche. Elle porte un nom : la Multifab. Une imprimante 3D nouvelle génération capable de gérer jusqu’à 10 matériaux pour une même impression quand ses concurrentes, dans le meilleur des cas, n’en utilisent que trois en même temps.
Pour l’heure à l’état de prototype, la Multifab, développée par le Laboratoire d’informatique et d’intelligence artificielle du MIT, exhibe donc de belles perspectives pour l’avenir de l’impression 3D. Elle serait en mesure d’imprimer des objets complexes avec une précision de l’ordre de 40 microns et d’assembler les différentes parties desdits objets. Chose qu’il faut faire manuellement pour le moment.
Les chercheurs du MIT l’ont doté d’un scanner afin d’assurer la visualisation du process en temps réel. Cela permet d’arrêter à tout moment la progression de l’impression en cas de bévue, de connaître très précisément l’état d’avancement de fabrication de l’objet que l’on veut concevoir, mais aussi, très important, de recalibrer au fur et à mesure la tête d’impression. La marge d’erreur est ainsi considérablement amoindrie.
La fabrication de la Multifab a nécessité 7 000 dollars de budget à l’équipe du Laboratoire du MIT. Ce qui fait d’elle une imprimante presque « low cost ». Cette somme est encourageante si l’on peut dire, en comparaison des plus de 200 000 dollars de l’Object500 Connex3 de l’entreprise Stratasys. Ce qui, convenons-en, s’avère douloureux, même si leur imprimante est, comme le prétend Stratasys, « l’imprimante 3D multimatériaux la plus polyvalente au monde ».
L’attente va sans doute sembler bien longue avant la commercialisation de ce petit bijou, en espérant qu’elle ait lieu un jour.
Par Sébastien Tribot
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