Avec son nouvel accélérateur de particules Spiral2, le Ganil (CNRS/CEA) produira des faisceaux de particules d'une intensité inégalée. Il double ainsi son potentiel d'expérimentation en physique nucléaire, en particulier pour la recherche sur le noyau atomique et sur les mécanismes des réactions nucléaires, comme celles se déroulant au sein des étoiles. Les premières expériences devraient s'y dérouler mi 2017.
Étudier le noyau atomique est primordial car il concentre l’essentiel de la masse de l’atome qui constitue toute matière. L’installation Spiral2 permettra donc de sonder le cœur de la matière. Destinée à produire en abondance des noyaux dits « exotiques » (car n’existant pas à l’état naturel sur Terre), elle autorisera la réalisation d’expériences inédites en physique et en astrophysique nucléaires.
À Spiral2 seront également menées des recherches appliquées pluridisciplinaires, dans les domaines de la santé (radiothérapie, diagnostic et recherche biomédicale), des matériaux pour la microfiltration (membranes pour l’agroalimentaire et la santé), de l’électronique, de l’aérospatiale et du nucléaire de fission et de fusion.
Spiral2 s’inscrit parmi les six plus importants projets de recherche en physique nucléaire dans le monde. Sa mise en service prévue en 2017 permettra à la France de continuer à occuper le devant de la scène internationale dans ce domaine. Actuellement le Ganil, très grande infrastructure de recherche commune au CNRS et au CEA, attire chaque année plus de 700 chercheurs à Caen qui proviennent de 30 pays différents.
D’un coût de plus de 138 millions d’euros, le projet, mené par le CNRS et le CEA, bénéficie notamment du soutien de l’Etat français, de la ville de Caen, de la communauté d’agglomération Caen-la-mer, du département du Calvados, de la région Normandie et de l’Union européenne. Spiral2, dont la construction a débuté en 2011, est inauguré le jeudi 3 novembre 2016, en présence de M. le Président de la République, François Hollande.
Sa conception et sa construction ont impliqué de nombreux laboratoires de recherche publics (notamment du CEA et du CNRS) et d’entreprises de haute technologie en France et en Europe.
Source : cnrs
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