Le DIF est mort. Vive le CPF. La loi du 5 mars 2014 sur la formation professionnelle s’affiche comme révolutionnaire et a pour but d’améliorer l’évolution professionnelle en favorisant l’accès à des formations qualifiantes. Un tel dispositif existe déjà, il s’agit du Droit individuel à la formation (DIF). Toutefois, le DIF n’a pas convaincu. Avec seulement 4,9% de taux d’usage, 22,5 heures de durée moyenne de formation, c’est-à-dire des formations très courtes, le système de la formation professionnelle est un échec. Avec le Compte personnel de formation (CPF), le gouvernement espère relancer la formation en le rendant plus fonctionnel et ainsi accroître le niveau de qualification tout en sécurisant le parcours professionnel.
Des heures de formation rattachées à l’individu et qui ne pourront plus être perdues
Première différence de taille, le CPF est rattaché à l’individu et non plus à un contrat de travail. Cela signifie qu’il est possible de cumuler des heures de formation utilisables sans limite de temps, même si le statut professionnel change. Deuxième révolution, les heures acquises le restent à vie. Il sera donc possible de changer d’employeur sans perdre de droits à la formation, ce qui est actuellement le cas avec le DIF.
150 heures sur 7 ans
Grâce au CPF, il est possible de cumuler un plus grand nombre d’heure. Alors que le DIF plafonnait à 120h de formation sur six années, le CPF grimpe jusqu’à 150 heures sur 7 ans. Ces chiffrent sont valables pour un temps complet. Dans le cas d’un temps partiel, les heures de formations gagnées seront calculées au prorata. De plus, les absences pour cause de congés maternité, paternité et parental ne pénaliseront pas le nombre d’heures cumulées. Enfin, les heures du DIF non utilisées seront automatiquement basculées sur le CPF et valables pendant 5 ans.
Quelles formations ?
En théorie, les formations accessibles seront celles ayant été choisies par les conseils régionaux, partenaires sociaux et branches professionnelles parmi celles aboutissant à une certification.
Cumulable avec d’autres dispositifs de formation
Le CPF peut faire l’objet d’abondement par l’employeur, l’employé ou un organisme extérieur comme Pôle emploi ou l’Agefiph. De quoi augmenter le nombre de formations accessibles. Toutefois, malgré la parution d’un décret paru au JO du 2 octobre sur les modes de constitution et de contrôle des listes de formation, les formations éligibles ne sont toujours pas connues.
Faire sa demande à l’employeur 2 mois avant de commencer sa formation
En pratique, le travailleur pourra solliciter l’accord de son employeur au moins soixante jours avant que ne débute la formation souhaitée si celle-ci dure moins de 6 mois. Pour les formations plus longues, la demande doit être faite 120 jours avant minimum, de quoi laisser le temps au patron de s’organiser. A noter que l’employeur n’a pas de droit de regard sur la formation choisie, il peut seulement discuter le calendrier.
Par Audrey Loubens, journaliste scientifique
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