Dès le 1er juillet 2013, les éclairages intérieurs des locaux et bureaux devront être éteints une heure après le départ des employés. Les éclairages extérieurs des bâtiments seront obligatoirement éteints entre 1h et 7h du matin. Pour les éclairages des vitrines de commerce ou d’exposition, l’arrêté est moins incisif. Ils seront éteints au plus tard à 1h du matin, ou une heure après la fin d’occupation locaux si celle-ci intervient plus tard.
Pour l’allumage, l’arrêté précise que « Les éclairages des vitrines de magasins de commerce ou d’exposition peuvent être allumés à partir de 7 heures ou une heure avant le début de l’activité si celle-ci s’exerce plus tôt » et « Les illuminations des façades des bâtiments ne peuvent être allumées avant le coucher du soleil ».
Toutefois, pour les façades et les vitrines, le texte prévoit la possibilité pour le préfet d’accorder des dérogations pour la veille des jours fériés, la période des illuminations de Noël, lors d’évènements exceptionnels à caractère local, ou dans des lieux présentant un intérêt touristique exceptionnel.
Estimées à 2 TWh par an par l’ADEME, les économies d’énergie attendues par cette mesure équivalent à la consommation électrique annuelle d’environ 750 000 ménages. Elles s’accompagneront d’une baisse des émissions de CO2 de 250 000 tonnes.
Est-ce suffisant ?
Réagissant à cet arrêté, le Syndicat des entreprises de génie électrique et climatique (SERCE) rappelle l’importance de développer les systèmes de « détection de présence, gradation de l’éclairage, programmation des niveaux de luminosité permettent d’adapter l’éclairage intérieur en tenant compte de l’activité tout en répondant aux exigences de performance énergétique, de confort visuel et de santé au travail » dans un communiqué en date du 1er février.
Pour réduire les consommations d’énergie, des systèmes intelligents permettent de piloter l’allumage de jour comme de nuit. Ces systèmes permettraient d’éteindre automatiquement la lumière lorsque les employés laissent, par exemple, la lumière allumée dans leur bureau en partant. De même, il est possible d’abaisser la lumière quand la luminosité naturelle est suffisante. « Cette extinction pilotée, permet de générer des économies d’énergie dix fois supérieures à une simple extinction la nuit », précise le SERCE. « Ces dispositifs permettent d’économiser de 50% à 70% de la consommation d’énergie et sont amortis entre 3 et 5 ans », précise-t-il.
La rénovation des bâtiments est l’occasion idéale pour installer de façon massive ces dispositifs et réaliser des économies d’énergie conséquentes. Le SERCE exhorte le gouvernement à incorporer ces aspects dans le futur décret sur la rénovation des bâtiments tertiaires qui doit être soumis prochainement à consultation.
Par Matthieu Combe, journaliste scientifique
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